Le Real est souverain. À domicile face à un Atlético étouffé, indigne de son statut de leader, le tenant du titre de la Liga s’est encore adjugé ce samedi soir le derby de Madrid (2-0). Comptant pour la 13e journée, ce résultat majeur permet à la Casa Blanca de monter sur le podium et de revenir à trois points de son rival. Il devrait aussi tarir considérablement, voire éteindre, les spéculations sur l’avenir de Zinedine Zidane.
Jusqu’alors invaincu en championnat sur ses 26 derniers matchs, avec seulement quatre points lâchés depuis le début de saison, l’Atlético de Madrid est retombé dans ses pires travers. Le 3-5-2 entreprenant de Diego Simeone est d’entrée devenu un 5-3-2 caricatural, avec sa ligne défensive, orpheline de Jose Maria Gimenez, acculée.
Incapable de ressortir le ballon convenablement pour tenter de servir les exilés João Felix et Luis Suarez, l’Atleti a subi la loi de l’indispensable et rayonnant Karim Benzema, mais aussi de la paire Modric-Kroos complètement revigorée.
Aucun tir de l’Atlético avant la pause
Au terme d’un premier quart d’heure à sens unique (29% de possession pour l’Atlético) et ponctué d’un poteau de Karim Benzema pour la première frappe du match (10e), Casemiro a logiquement sanctionné l’Atlético de Madrid d’un coup de casque sur un corner de Toni Kroos (15e). Une ouverture du score synonyme de deuxième but de la saison pour le Brésilien.
Au bord du gouffre la semaine passée, le Real Madrid ont clairement joué avec le costume de champion ressorti du placard contre Mönchengladbach. Pour le confirmer, une statistique inédite dans cette confrontation depuis 2003-2004 en championnat: Thibaut Courtois n’a pas eu à faire face au moindre tir avant la mi-temps. La première occasion de l’Atlético n’est survenue qu’à la 54e minute. Elle aurait pu donner lieu à l’égalisation, si Thomas Lemar avait mieux ajusté sa reprise à bout portant.
Un break chanceux
Avec cette occasion, il aurait été aisé de penser qu’il s’agissait d’une première validation pour Diego Simeone qui, bien conscient de la première période catastrophique, a procédé à un triple changement à la pause (impliquant d’ailleurs l’entrée de Thomas Lemar). Mais s’en est suivi la sortie étonnante de João Felix, qui semblait pourtant être le seul à avoir suffisamment de génie pour un exploit individuel. Qu’importe les plans du « Cholo », Dani Carvajal les a ruinés d’une frappe lourde à l’entrée de la surface, partie fracasser le poteau droit avant de franchir la ligne avec l’aide du dos du malheureux Jan Oblak (63e). C’est d’ailleurs au gardien de but slovène que ce but du break a été accordé.
Bien que rendu possible par un bloc équipe sans doute trop bas et attentiste à la suite d’une phase arrêtée, ce coup du sort a plié le match. Pourtant, après l’entrée de Geoffrey Kondogbia pour Luis Suarez, l’Atlético a retrouvé du rythme. Il a même failli emballer la fin de match, d’abord avec une tête de Saul bloquée in extremis par Thibaut Courtois (81e) et une initiative de Thomas Lemar (84e). Le vrai visage du leader espagnol s’est dévoilé trop tard.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/liga-le-real-surclasse-l-atletico-dans-le-derby-de-madrid-et-relance-la-course-au-titre-2017920.html
