L’OM voit l’Europe s’éloigner un peu plus après son match nul à Strasbourg (1-1) pour ouvrir la 35e journée de Ligue 1, malgré l’ouverture du score de Valère Germain (47e). Kenny Lala a su profiter d’un penalty repoussé par Steve Mandanda pour égaliser (65e). Ils pourraient se retrouver à dix points du troisième Lyon, qui recevra Lille dimanche (21), et sept points du quatrième Saint-Etienne, opposé à Monaco.
TOPS
L’abnégation de Strasbourg
Si les Strasbourgeois (9e) n’ont plus rien à jouer dans cette saison de Ligue 1, ils ont offert à leurs supporters à une lutte intense contre l’OM. Trop endormis en première période, ils ont été réveillés par la Meinau et ont répondu coup pour coup aux Marseillais. Ils ont multiplié les courses, quitte à parfois perdre en lucidité (voir flops). Une énergie récompensée par un penalty sur une action a priori anodine d’Ajorque. Assurés de disputer l’Europe grâce à leur succès en Coupe de la Ligue, ils ajoutent une nouvelle satisfaction dans cette fin de saison.
Balotelli décisif, puis peu en vue
L’Italien a été décisif sur l’ouverture du score. D’abord pour contrôler dans le rond central le long dégagement de Rami, puis pour remiser génialement dans la course de Sakai, passeur décisif pour Germain. Balotelli a accusé le coup physiquement, avec notamment une passe directement en touche sur un contre à la 72e. Il a été logiquement remplacé à la 79e par Dimitri Payet. La saison marseillaise aurait sans doute été bien différente si l’Italien avait rejoint la Canebière le 31 août et non le 23 janvier.
Germain reprend sa bonne série
Huitième but de la saison en Ligue 1 pour Valère Germain. Sa reprise en demi-volée était parfaite pour battre un Sels jusque-là impeccable. Il est passé tout près d’être impliqué dans un deuxième but, avec une déviation menant à une frappe de Duje Caleta-Car, sur le poteau. Il a une nouvelle fois prouvé sa complémentarité avec Balotelli, sa dépense d’énergie compensant celle de l’Italien. Buteur face à Nîmes (2-1) et Guingamp (3-1), Germain était resté muet face à Nantes (1-2).
FLOPS
Les Marseillais ont perdu le fil
Cette intensité mise par les Strasbourgeois a fait perdre la tête aux Marseillais. Dominateurs en première période, ils ont concrétisé leur supériorité avec l’ouverture du score. Ils n’ont pas su profiter de leur temps fort derrière, malgré une occasion de 2-0 avec le poteau de Caleta-Car. Derrière, ils ont progressivement été bousculés par le Racing, jusqu’à concéder le penalty de l’égalisation. Visiblement crispés ensuite, leur animation offensive s’est grippée.
Le déchet technique du Racing
Si le Racing a répondu présent, il a été pénalisé par un déchet technique trop important. Les Strasbourgeois auraient pu beaucoup plus inquiéter l’OM avec plus de lucidité technique, un manque qui leur a coûté cher au moment d’approcher la surface adverse, avec de nombreux centres trop imprécis. Ils ont semblé plus à l’aise après l’égalisation, réussissant mieux à combiner pour profiter des moments de faiblesse marseillais.
Rami s’est fait avoir
Retour mitigé pour Adil Rami, qui retrouvait le onze de départ de l’OM pour la première fois depuis le 30 mars. Ses débuts étaient pourtant solides dans la défense à trois alignée par Rudi Garcia. Il a parfaitement géré un duel face à Jonas Martin, proche de pouvoir tirer dans la surface marseillaise (61e), avant de s’en sortir avec autorité devant Fofana. Mais il a fauté, pris de vitesse par Ludovic Ajorque à la 65e. Sa tentative de rattrapage s’est transformée en croche-pied, offrant un penalty à Strasbourg. Une faute qu’on pourrait excuser aux jeunes Kamara et Caleta-Car, moins à l’expérimenté Rami. La sentence a été transformée par Kenny Lala, malgré deux parades de Mandanda. Il a été remplacé par Jordan Amavi à la 79e, pour un retour à une défense à quatre.
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