Retraité depuis 2015 et une dernière aventure aux Emirates arabes unis, Eric Gerets reste un témoin attentif du football. L’entraîneur de 65 ans s’est confié au média belge Sport Magazine et a évoqué l’actualité du football de son pays et notamment du Standard Liège où il a lancé sa carrière de joueur professionnel (1971-1983).
Le technicien a notamment évoqué le cas de Mehdi Carcela, milieu de terrain du Standard qu’il a lancé en sélection marocaine lorsqu’il en était le sélectionneur (2010-2012). Il lui voue une admiration totale, tout en regrettant son immaturité. Il compare la carrière du joueur à celle d’Hatem Ben Arfa qu’il a entraîné lors de son passage marquant sur le banc de l’OM (2007-2009).
« Ben Arfa était au-dessus de tout le monde mais, ça n’a marché nulle part, finalement »
« Il (Mehdi Carcela, ndlr) était à la cérémonie du Trophée Goethals (remise des prix des meilleurs joueurs ou entraîneurs belges de l’année), il a mangé à ma table, explique-t-il. Je peux seulement te dire que je l’adore. Je l’adore! Mais personne n’arrivera à le changer. Ni Preud’homme (actuel entraîneur du Standard), ni Gerets, ni le meilleur entraîneur du monde. Carcela, il vit sa vie. Tout seul. Il peut être fantastique comme il peut être inexistant. Je ne vais pas dire que c’est un bébé, mais si je devais lui mettre un âge dans sa tête, je dirais 16 ans! Mais je te répète que je l’adore, je n’en peux rien, je ne peux rien y faire. Carcela me fait trop penser à Hatem Ben Arfa, que j’ai eu à Marseille. Techniquement, il était au-dessus de tout le monde. Il était super rapide. Il savait marquer des buts. Mais pour lui, ça n’a marché nulle part, finalement. »
La relation entre Gerets et Ben Arfa avait été parfois tumultueuse à l’OM, notamment lorsque le joueur (actuellement sans club) avait refusé de s’échauffer pour entrer en jeu lors du choc face au PSG en 2008, vexé de ne pas avoir été titularisé. Il s’était ensuite invité lors de la conférence de presse de son entraîneur pour s’en excuser.
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