Au bout d’un scénario totalement dingue, qui a offert aux spectateurs le meilleur match de l’Euro jusqu’à présent, les Pays-Bas ont fait plier l’Ukraine (3-2) ce dimanche. Nouvelle recrue du PSG, Georginio Wijnaldum a brillé.
Absents de l’Euro 2016 et du Mondial 2018, les Pays-Bas avaient à cœur de réussir leur retour dans une grande compétition. Mission réussie, au bout d’un scénario totalement fou. Au cours d’une rencontre sans temps mort, de très loin la plus plaisante de ce début d’Euro, Memphis Depay et sa bande sont venus à bout d’une équipe d’Ukraine accrocheuse (3-2). Avec ces trois premiers points, ils glissent à la deuxième place du groupe C, juste derrière les Autrichiens, bourreaux un peu plus tôt dans la journée de la Macédoine du Nord (3-1).
Alors qu’ils menaient 2-0 et semblaient se diriger vers un succès plutôt tranquille devant les 16.000 spectateurs présents dans les tribunes de la Johan Cruyff Arena d’Amsterdam, les Pays-Bas ont toutefois eu très chaud.
Un match fou
Mais Denzel Dumfries a endossé le costume de sauveur. Le latéral droit du PSV, 25 ans, a crucifié les Ukrainiens d’un coup de tête décisif à la réception d’un centre de Nathan Aké (85e). Une demi-heure plus tôt, Georginio Wijnaldum avait délivré les siens (52e), avant de voir Wout Weghorst faire le break dans la foulée (59e), sur un but validé par le VAR. Deux buts venus récompenser les efforts des hommes de Frank de Boer, qui avait décidé de maintenir son 3-5-2 malgré le scepticisme des supporters.
Dominateurs, bien en place collectivement, ses joueurs ont eu plusieurs opportunités de trouver la faille en première période. Mais ils auraient aussi pu se retrouver menés, les Ukrainiens parvenant à se procurer quelques situations chaudes, en partie grâce au talent de Roman Yaremchuk (25 ans).
Facile techniquement, précieux dans le jeu en déviation, l’avant-centre de La Gantoise a eu plus de mal à exister au retour des vestiaires. Mais il est ressorti de sa boîte pour égaliser de la tête sur un caviar de Ruslan Malinovskyi, le milieu de l’Atalanta Bergame (79e). Quatre minutes, seulement, après le but de l’espoir signé Andriy Yarmolenko d’un sublime tir enroulé du gauche (75e). Un petit bijou qui a dû plaire à son sélectionneur Andriy Shevchenko et qui a surtout relancé le suspense d’une rencontre ennivrante et à très haute intensité. Avec donc ce but de Dumfries pour clôre le spectacle.
Wijnaldum au-dessus du lot
Les supporters parisiens n’ont pu que se régaler devant leur télévision. Car leur nouvelle recrue, Wijnaldum, a réalisé un match de patron. Celui qui a snobé le Barça pour rejoindre le PSG s’est baladé dans un rôle de meneur de jeu, dans une position plus haute que celle qui était la sienne cette saison à Liverpool. Capitaine en l’absence de Virgil Van Dijk, forfait pour cet Euro, il a montré tout ce qu’il sait faire : récupérations hautes, justesse technique, faculté à distribuer le jeu et vrai sens du but. C’est lui qui a ouvert le score en début de seconde période, à l’affût sur un centre fort de Dumfries, déjà lui, repoussée du bout des gants par Georgi Bushchan.
Idéalement placé, Wijnaldum a surgi pour envoyer le ballon au fond des filets (52e). Il avait eu l’occasion de marquer dès la 7e sur une lourde frappe du droit, puis sur une volée superbement sortie par Bushchan (39e). Wijnaldum, c’est aussi un leadership assumé, avec beaucoup de consignes et de conseils donnés à ses coéquipiers, pour les replacer ou les exhorter à jouer plus vite. Sa prestation a séduit Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport : « Je fais toujours la différence entre une recrue et un renfort. Et lui c’est un vrai renfort pour le PSG. C’est un joueur très intéressant. » De quoi donner envie de le voir rapidement sur les pelouses de Ligue 1.
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