25 mai 1977 au stade olympique de Rome : Liverpool – Mönchengladbach (3-1): le début du règne

Les Reds viennent à peine de remporter leur 10e titre de champion d’Angleterre qu’ils doivent se déplacer au stade olympique de Rome pour la première finale de Coupe des clubs champions de leur histoire. Devant 52 078 spectateurs, Liverpool affronte le Borussia Mönchengladbach, champion d’Allemagne et emmené par Jupp Heynckes et Berti Vogts. En face, Liverpool a un argument de poids: le futur double ballon d’or Kevin Keegan. L’attaquant anglais dispute sa dernière saison avant de rejoindre le Hambourg SV. Il souhaite conclure son aventure en beauté avec cette finale. A la 28e minute, Terry McDermott débloque le compteur d’une frappe croisée sur une passe en profondeur de Steve Eighway. L’égalisation de Simonsen d’une puissante frappe (52e) ne calmera pas les ardeurs des Reds. Tommy Smith sur corner (64e) et Phil Neal sur penalty à la suite d’une faute sur Kevin Keegan (82e) permettent à Liverpool de garnir l’armoire à trophée d’une première Coupe aux grandes oreilles. 

10 mai 1978 à Wembley : Liverpool – FC Bruges (1-0) : la confirmation

Kevin Keegan parti, le club se renouvelle. Liverpool décide de recruter l’attaquant écossais Kenny Dalglish en provenance du Celtic Glasgow. Une réussite puisque le joueur inscrit 31 buts en 62 rencontres lors de  sa première saison. Le club de la Mersey continue sur sa lancée et se qualifie pour la finale de la C1 à Wembley, où ils rencontrent le FC Bruges coaché par Ernst Happel. Le match est équilibré. Mais à la 64e minute, alors que toute la défense belge remonte, Terry McDermott prend tout le monde à contre-pied sur une passe en profondeur. Seul Kenny Dalglish suit et s’en va battre le gardien Birger Jensen d’une subtile pichenette. Les 92 500 spectateurs de Wembley sont aux anges, les Reds remporte une deuxième Coupe des clubs champions en deux ans. 

[embedded content]

27 mai 1981 au Parc des Princes : Liverpool – Real Madrid (1-0) :  Une victoire à l’arrachée

Troisième finale en cinq ans pour Liverpool, qui fait clairement partie des meilleures équipes d’Europe. Neal, Dalglish et Mc Dermott sont toujours là, fidèles au poste. Cette finale au Parc des Princes devant 48 360 specteurs est une affiche de gala. Face aux hommes de Bob Paisley, c’est le Real Madrid de Del Bosque et Juanito qui se présente pour la première finale de C1 de la maison blanche depuis 19 ans. Ce sont d’ailleurs les Merengue qui se mettent d’abord en évidence. Le latéral droit José Antonio Camacho part seul au but et voit le gardien Ray Clemence sortir de sa surface. Il tente de lober le portier mais y met trop de puissance, le ballon passe au-dessus. En face Liverpool n’est pas impérial. Mais à 10 minutes du terme, le latéral gauche Alan Kennedy contre un dégagement de la défense madrilène, puis décoche un tir dans un angle fermé qui transperce le gardien Agustin Rodríguez (82e). Le Real est à terre, et Liverpool continue son sans-faute en finale de Coupe des clubs champions. 

[embedded content]

30 mai 1984 au stade olympique de Rome : Liverpool – AS Roma (1-1, 4 tab à 3) : Le soleil de Rome leur va si bien

De retour au stade olympique 7 ans après leur premier titre, les Reds affrontent une équipe romaine motivée par l’idée d’être couronnée devant son public. Liverpool, composé de sa doublette d’attaque Ian Rush – Kenny Dalglish, ne compte pas lâcher sa première finale de C1 et attaque pied au plancher le match. Sur un long centre de Craig Jonhston, le gardien italien Franco Tancredi croit capter le ballon mais est gêné par un joueur de Liverpool, un gros cafouillage s’ensuit et finalement Phil Neal marque dans le but vide (13e). Les Romains réagissent à la 42e minute. Le centre de Bruno Conti trouve Roberto Pruzzo, l’attaquant romain prend l’avantage sur son défenseur et lobe de la tête le gardien sud-africain Bruce Grobbelaar. Les deux équipes devront se départager lors de la première séance de tirs-au-but de l’histoire de la C1. Steve Nicol envoie son premier tir au-dessus mais est imité par Bruno Conti côté Roma. Ian Rush, Phil Neal, Graeme Souness pour Liverpool, Ubaldo Riguetti et Agostino di Bartolomei pour le club de la Louve  transforment leur penalty. 3-2 pour Liverpool, le quatrième tireur italien se présente face au gardien. Francesco Graziani s’avance, frappe en puissance et fracasse la barre transversale. Alan Kennedy n’a plus qu’à transformer le dernier tir et Liverpool reste invaincu en finale de Coupe des clubs champions. Quatre trophées en 7 ans, les Reds sont sur le toit de l’Europe.

[embedded content]

29 mai 1985 au Stade du Heysel : Juventus – Liverpool (1-0) : Le drame

Ce soir-là, le football est passé au second plan. Avant le début du match, des hooligans anglais pénètrent violemment dans la tribune voisine, composée  de personnes neutres et de tifosi italiens. Bousculades, piétinement, le bilan est terrible: 39 morts. Le match se tient tout de même, par mesure de sécurité. Un report aurait risqué de raviver la violence. Dans une ambiance forcément spéciale, deux des meilleures équipes d’Europe s’affrontent. Le tenant du titre Liverpool face à la Juventus Turin du double ballon d’or Michel Platini. John Wark se procure la plus belle occasion de la première période. A la suite d’un délice de passe lobée, le milieu écossais reprend le ballon de volée mais Stefano Tacconi bloque bien le chemin du but. Zbigniew Boniek réplique d’une frappe surpuissante des 30 mètres, bien captée par Grobelaar. En deuxième période, Sur une magnifique ouverture en profondeur de Platini, Boniek est lancé vers le but mais se fait reprendre par un tacle par derrière. La faute a lieu à deux mètres de la surface mais l’arbitre siffle penalty pour la Juve. Platini transforme. Les Italiens ferment boutique, Liverpool perd sa première finale de C1 et est exclu 10 ans de tout Coupe d’Europe (peine finalement réduite à 6 ans). Cet événement, suivi par de nouveaux débordements d’hooligans à l’Euro 1988, changera la face du football anglais. Des mesures de sécurité seront enfin prises dans les stades, mais à quel prix? 

Heysel 1985 AFP – Au stade du Heysel, des hooligans anglais provoquent des mouvements de foule d’une rare violence.

25 mai 2005 au stade olympique Atatürk: Liverpool – Milan AC (3-3, 3 tab à 2): La finale légendaire 

Au panthéon des matchs de football, ce Liverpool – Milan AC trône sur un des plus beau siège. Vingt ans après le drame du Heysel, les Reds de Steven Gerrard et Xabi Alonso retrouve le Milan AC. Les Rossoneri sont favoris. Kaká, Pirlo, Maldini, Seedorf ou encore Chevtchenko composent le 11 de Carlo Ancelotti. La première période des Milanais et parfaite. Maldini ouvre le score dès la première minute avant que Hernan Crespo, dans un pur style de n°9, inscrit un doublé avant le retour aux vestiaires (39e, 44e). Les Milanais font déjà la fête mais Liverpool n’a pas dit pas son dernier mot. Sur un centre de Jonh Arne Riise, le capitaine Steven Gerrard remet son équipe sur les rails d’une superbe tête décroisée et harangue ses joueurs (54e). Ce match est loin d’être fini. Deux minutes plus tard, sur un décalage de Dietmar Hamann, Vladimir Smicer envoie une puissante frappe croisée que Dida ne peut qu’effleurer (56e). Quatre minute après ce deuxième but, sur une talonnade de Milan Baros, Steven Gerrard s’infiltre dans la surface et tombe après un contact avec Gennaro Gattuso. Faute ou pas, l’arbitre montre le point de penalty. En deux temps Xabi Alonso transforme la sentence et fait basculer cette rencontre dans l’histoire (60e). Les Reds viennent de remonter 3 buts en moins de 7 minutes. Jerzy Dudek, déjà impérial dans les cages de Liverpool durant le match, devient le héros de tout un peuple en stoppant les frappes de Pirlo et Chevtchenko lors de la séance de penalties. Liverpool vient de remporter la finale la plus incroyable de l’histoire de la Ligue des Champions. Sa cinquième victoire en six finales.

[embedded content]

23 mai 2007 au stade olympique d’Athènes : AC Milan – Liverpool (2-1): La revanche des Italiens

Deux ans après le miracle d’Istanbul, Liverpool et Milan se retrouvent à nouveau en finale de Ligue des champions. Les équipes n’ont pas trop changé, mais le scénario sera radicalement différent. Les joueurs de Rafael Benitez poussent mais se cognent à la forteresse défensive milanaise tenue par Dida, Paolo Maldini et Alessandro Nesta. Les Italiens veulent se venger de la finale 2005 et sont bien plus solides. Sur un coup-franc d’Andrea Pirlo, Filipo Inzaghi détourne le ballon du torse et trompe Pepe Reina tel un pur renard des surfaces (45e). L’attaquant italien doublera la mise en deuxième période sur une superbe passe en profondeur de Kaká (82e). À la 89e minute, Liverpool se remet à y croire suite à un but de Dirk Kuyt sur corner. Mais pas de remontée fantastique cette fois-ci. Liverpool s’incline et perd sa deuxième finale de C1.

[embedded content]

26 mai 2018 au stade olympique de Kiev : Real Madrid – Liverpool (3-1): Le cauchemar de Loris Karius

Cette finale de C1 face aux double tenant du titre madrilènes restera peut-être la plus frustrante pour le club de la Mersey. Mohammed Salah, incandescent pour sa première année à Liverpool, est obligé de sortir à la trentième minute suite à un choc avec Sergio Ramos. Un coup derrière la tête pour des Reds qui perdent leur meilleur joueur de la saison. Puis l’impensable se produit. On joue depuis quelques minutes en seconde période quand Loris Karius est victime d’une grosse absence. En possession de la balle, le gardien allemand relance directement sur le pied d’un Karim Benzema tout heureux de voir le ballon se diriger vers les cages (51e). Liverpool est abasourdi mais ne baisse pas les bras. Quatre minutes plus tard, Sadio Mané remet les siens à égalité en suivant bien un corner repris par Lovren (55e). Mais, après Inzaghi en 2007, un autre bourreau viendra calmer les ardeurs des hommes de Jürgen Klopp. Entré à la 61e minute, Gareth Bale signe un des plus beau buts de l’histoire des finales de Ligue des Champions. Sur un centre de Marcelo, le Gallois claque une reprise acrobatique imparable (64e). Le geste est parfait, et c’est un deuxième gros coup dur pour les joueurs de Liverpool. Sadio Mané tente de semer la révolte, mais sa frappe décroisée finit sur la base du poteau de Keylor Navas (70e). Gareth Bale finit d’achever la bête anglaise d’une frappe des trente mètres que Karius n’arrive pas à capter (83e). Une deuxième bourde pour le gardien allemand, qui quittera le club dans le silence l’été suivant. Liverpool voit le Real réaliser un triplé historique. Au regard de ce match, les Reds peuvent s’en vouloir. 

[embedded content]

La neuvième finale de Ligue des champions de Liverpool sera à suivre sur les antennes de BMF TV et RMC Sport 1 le samedi 1er juin. Face à Tottenham, les Reds vont-ils soulever leur sixième trophée en 9 finales? 

Le match est à retrouver également en streaming sur les sites et applis  BFM TV et RMC Sport.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/les-grandes-finales-de-ligue-des-champions-liverpool-une-histoire-d-amour-avec-l-europe-1696035.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.