Dans une tribune relayée par l’Equipe ce dimanche, les 30 capitaines des clubs de D1 et D2 partegent leur crainte quant à l’éventuel projet d’une première division réduite à 10 équipes, contre 12 équipes. Pour elles, il s’agirait d’une regréssion pour le football féminin.

Le football féminin français s’inquiète pour la saison prochaine. Dans une tribune relayée par l’Equipe ce dimanche, les capitaines des clubs de D1 et D2 affichent leur mécontentement en vue du projet d’une potentielle première division composée de 10 équipes.

« Une D1 privée de deux clubs et une D2 bridée, c’est un football qui recule »

« Nous n’avons pas atteint le haut niveau pour nous faire la passe à dix, commence cette tribune. Une D1 privée de deux clubs et une D2 bridée, c’est un football qui recule. La rigidité des règlements ne doit pas nous empêcher de faire preuve de logique (…) Dans le sillage d’un Mondial réussi et de Championnats qui progressent et qui sont mis en lumière tous les week-ends, nous, toutes les joueuses, ne pouvons nous résoudre à nous partager un héritage d’objectifs non atteint et de promesses non tenues. »

Actuellement, 12 équipes composent la Première division. Mais depuis quelques semaines, la possibilité que ce championnat soit rédui à 10 équipes existe. La Fédération française de football a confirmé la rélégation de deux équipes à l’issue de la saison mais le championnat de D2 a été arrêté définitivement en avril. Difficile donc, avec moins de la moitié de matchs qui se sont disputés, de permettre des promotions.

« Une D1 amputée ne contribuera pas à l’éclairage régulier de notre sport. Au contraire. Au lieu d’attirer deux clubs vers le haut, elle tirerait tout le monde vers le bas, pointe la tribune. En fragilisant des athlètes de haut niveau qui ont besoin de temps de jeu. En fragilisant la D2, véritable vivier de nos talents (…) Conjuguer le football au féminin et au futur, c’est avoir le sens de la créativité et du long terme. Notre sport grandit pas à pas, palier par palier. Lui faire manquer une marche pourrait revenir à sacrifier une génération entière. Donnons-lui plutôt les moyens d’entrer dans l’Histoire. »

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Les signataires

Charlotte Bilbault (Bordeaux) ; Anna Björk (Le Havre) ; Gwenaëlle Butel (Issy-les-Moulineaux) ; Manon Cazes (Albi) ; Maureen Cosson (La Roche-sur-Yon) ; Marine Coudon (OM) ; Ophélie Cuynet (Dijon) ; Gwenaëlle Devleesschauwer (Lille) ; Solène Durand (Guingamp) ; Charlène Farrugia (Rodez) ; Noémie Freckhaus (Vendenheim) ; Charlotte Fromantin (Montauban) ; Morgane Gaudin (Strasbourg) ; Christy Gavory (Lens) ; Léa Le Garrec (Fleury) ; Claire Lelarge (Saint-Malo) ; Aude Moreau (Le Puy) ; Angéline Quentin (Orléans) ; Eugénie Le Sommer (Lyon) ; Charlotte Lorgeré (Nantes) ; Laureen Navas (Grenoble) ; Irene Paredes (PSG) ; Justine Rougemont (Metz) ; Maureen Saint-Léger (Nice) ; Tatiana Solanet (Thonon Évian) ; Lalia Storti (Saint-Étienne) ; Siga Tandia (Soyaux) ; Marion Torrent (Montpellier) ; Gaëtane Thiney (Paris FC) ; Phallon Tullis-Joyce (Reims).

https://rmcsport.bfmtv.com/football/feminin/les-capitaines-de-d1-et-d2-unies-pour-protester-contre-le-projet-d-une-d1-a-10-clubs_AV-202105160114.html

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