L’éclaircie a été de courte durée. Au lendemain de l’extraordinaire mise à pied d’André Villas-Boas, mais aussi quatre jours après les incidents violents devant et à l’intérieur de la Commanderie, l’Olympique de Marseille a vécu une désillusion en laissant échapper la victoire sur le terrain du Racing Club de Lens (2-2) pour la 23e journée de Ligue 1.

Florian Thauvin et Arkadiusz Milik avaient pourtant fait le travail avant la mi-temps. Mais Nasser Larguet, le directeur du centre de formation marseillais qui a endossé de toute urgence le costume d’entraîneur intérimaire, n’a donc pas pu empêcher un cinquième match de suite sans victoire. À 96 heures du « Classique » au Vélodrome contre le Paris Saint-Germain.

Abandonnés par AVB, la défaite était interdite pour les Marseillais, qui restaient sur trois défaites consécutives et ne cessaient de voir le retard sur le podium s’aggraver. Mais comment faire dans ce contexte suffocant, qui plus est à l’extérieur? « On s’est dit que l’objectif était de sortir tout ça de notre tête, de prendre du plaisir, comme quand on était petits », a témoigné Florian Thauvin, à la mi-temps sur Téléfoot. Qui dit retour aux sources, dit « retour aux bases et aux fondamentaux ». Cela s’est traduit par un 4-4-2, avec Alvaro Gonzalez avancé au milieu pour accompagner Boubacar Kamara. Le jeune Lucas Perrin titulaire en défense, l’OM a donc joué avec quatre défenseurs centraux. Allégorie d’une équipe qui a besoin de stopper l’hémorragie.

Alvaro, Thauvin et Milik décisifs

Joueurs et supporters marseillais ont pourtant cru que le cauchemar allait se prolonger dès la 10e minute, à cause d’une ouverture du score lensoise de Simon Banza. Heureusement, il y avait hors-jeu.

Appliqué et calme comme Nasser Larguet, souvent debout dans sa zone technique, l’OM de la première période n’a pas donné l’impression d’être un navire à la dérive. Il a su ouvrir le score sur la première petite erreur adverse pour prendre l’avantage, avec une récupération haute d’Alvaro Gonzalez suivie d’un splendide contrôle de Florian Thauvin pour aller battre Jean-Louis Leca par une frappe croisée (37e). En bonus, l’ailier est allé célébrer dans les bras de Dimitri Payet. Puis c’est encore Alvaro Gonzalez, manifestement remis de sa querelle matinale avec un policier, qui a permis à la recrue polonaise Arkadiusz Milik de faire le break en marquant son premier but sous ses nouvelles couleurs (45e+2).

Seconde période à sens unique

À la mi-temps, tous les voyants étaient donc au vert pour l’OM. « Se battre ensemble, être une équipe, c’est ce qu’on a fait. (…) On a fait 45 bonnes premières minutes. Mais le foot va très vite », avait prévenu Florian Thauvin avant de se rafraîchir. Il ne croyait pas si bien dire. À peine ressorti du vestiaire, l’attaquant lensois Florian Sotoca s’est empressé de réduire l’écart d’une belle volée. Méconnaissable par rapport à la première période, Marseille est retombé dans ses travers, a subi. Comme si l’égalisation semblait inéluctable. Elle est venue à l’heure de jeu, sur un centre de Jonathan Clauss repris par Facundo Medina (61e).

S’en est suivi une pluie d’occasions sur la cage de Steve Mandanda, laissant même penser que l’OM allait finir par craquer et s’enfoncer un peu plus dans la crise. Sous les yeux de Jacques-Henri Eyraud, décrié de toutes parts, l’équipe a tenu bon et a conservé ce petit point. Le premier depuis le 9 janvier. Mieux que rien dans ces conditions?

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