C’était un transfert qui aurait pu changer sa carrière. A l’été 2003, Jérémie Bréchet quitte Lyon, son club formateur, pour s’offrir une expérience de prestige à l’Inter Milan. Une aventure qui tournera court avec à peine quatorze matches et 710 minutes de jeu avant de refaire ses valises direction la Real Sociedad la saison suivante. Pas une franche réussite, quoi. Et même pire que ça à écouter l’intéressé raconter son passage en Serie A dans une institution ouverte à tous les vents.

« Ce club était une machine à joueurs : 37 dans l’effectif, une sélection naturelle implacable, s’est souvenu l’ancien défenseur latéral ce vendredi soir dans Le Vestiaire sur RMC Sport 1. Et je n’étais pas du tout préparé à ça. Lyon était encore un club très familial à l’époque. Là-bas, c’était l’usine. C’était chacun pour sa gueule, vraiment. Ç’a été compliqué. Heureusement, Sabri Lamouchi était avec moi, et voir ce grand joueur lui aussi dans la difficulté… Il m’a pris sous son aile et m’a beaucoup aidé. »

Ce qui ne l’empêchera pas de vivre un calvaire: « J’ai peu joué de toute la saison. Avec 37 joueurs, tu as trois équipes! C’était un monde différent. Tous mes standards du foot ont explosé. Ce n’était plus un jeu d’équipe mais une compétition individuelle. Le plus dur était l’entraînement, pas les matches. Le coach était Hector Cuper, contre qui j’avais joué en Coupe d’Europe quand il était à Valence puis à l’Inter et qui m’avait fait venir. J’ai joué les deux premiers mois, latéral gauche ou même milieu gauche pour mon premier match. Un de nos joueurs s’était fait expulser et j’avais terminé le match sous l’attaquant, un truc improbable! Et je fais un gros match! Mais la réalité est vite revenue au galop. »

Avec des décisions qui ne vont pas tourner en sa faveur et un conseil de champion du monde bon à écouter avec le recul: « Cuper s’est fait virer au bout de deux mois puis Alberto Zaccheroni est arrivé et il m’a dit de me chercher un club. Après, c’était plus tribunes ou banc. Pendant ma saison, j’avais croisé Lilian Thuram quand on avait joué contre la Juve et il m’avait dit: ‘Mais qu’est-ce que tu fous là? Ce n’est pas un club pour toi’. Il avait raison. J’ai atteint le max, là où je n’ai pas pris de plaisir et je pense que je n’étais pas un joueur pour cette catégorie de clubs. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/le-vestiaire-37-joueurs-et-chacun-pour-sa-gueule-brechet-raconte-son-passage-lunaire-a-l-inter-milan-1519675.html

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