« Entre nous et le PSG, c’est la lutte des classes. » Pierre Ferracci, le président du Paris FC, quatrième provisoire de Ligue 2, a repris la saillie de Jean-Michel Aulas et l’a réarrangé à sa sauce pour marquer son territoire avant une éventuelle accession dans l’élite la saison prochaine. Le dirigeant corse de 67 ans s’y voit déjà. « On ne peut pas copier le PSG, personne n’arrive à copier le PSG. En termes de budget, c’est le premier de la planète aujourd’hui, prétend Ferracci. Personne n’arrive à suivre d’ailleurs, entre Manchester City et le PSG. Ce sont deux états qui contrôlent deux clubs de football. » Pour le président du Paris FC, la concurrence est faussée.

Contrairement à Aulas cependant, Ferracci ne place pas son attaque sur le terrain de l’équité sportive face au Paris Saint-Germain mais pointe plutôt un autre type de menace qui serait la résultante de la nature de son financement. « Je pense d’ailleurs que l’inflation qui est provoquée par l’irruption des Etats dans le football, au-delà du respect que j’ai pour les dirigeants du PSG, n’est pas forcément très positive pour la suite, craint le président du Paris FC. On le voit au niveau des rémunérations, on le voit au niveau des transferts. Je ne suis pas sûr que le football résiste indéfiniment à ce type de pratique. »

« S’installer durablement en Ligue 1 »

Les interrogations sur le risque d’explosion d’une bulle spéculative sont monnaie courante dans le football professionnel. Mais pour les économistes les plus sérieux, dont Bastien Drut, auteur de Mercato: l’économie du football au XXIe siècle, « la bulle spéculative dont tout le monde parle n’existe pas ». Qu’importe, Pierre Ferracci veut pérenniser le modèle de son club et fédérer autour d’une « démarche populaire ». 

« Je veux qu’on mette la formation en coupe réglée et que l’espoir des jeunes franciliens ça soit non seulement d’intégrer le centre de formation mais aussi d’accéder à un moment ou à un autre à l’équipe première, plus facilement que dans d’autres clubs où ils veulent aller vite, trop vite. On ne vise pas la Ligue des champions, on vise à s’installer durablement en Ligue 1. Il y a des clubs de province qui donnent le bon exemple: Lens qui, malheureusement, n’arrive pas à remonter, Guingamp. Bastia, il y a quelques années avant d’avoir ses péripéties. Il faut qu’on devienne un club populaire de ce type-là. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/le-president-du-pfc-regrette-l-irruption-des-etats-et-cible-le-psg-1678610.html

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