Ce lundi, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante a jugé Ahmad Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football (CAF) et vice-président de la FIFA, coupable d’avoir enfreint les plusieurs articles du code d’éthique, pour avoir manqué à son devoir de loyauté, accepté et distribué de cadeaux ou autres avantages, pour abus de pouvoir et détournement de fonds, a indiqué la FIFA dans un communiqué. Une décision prise à la suite d’une enquête réalisée sur des faits remontants de 2017 à 2019 et portant sur « diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités ».
Ahmad Ahmad est donc interdit de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Il devra en outre s’acquitter d’une amende s’élevant à 200 000 francs suisses, soit 184.937 euros. Les griefs de l’instance seront détaillés dans la décision intégrale, publiée dans les soixante jours sur le site de la FIFA.
Actuellement dans la course à la sa réélection
Atteint par le Covid-19, il y a quelques semaines, le Malgache de 60 ans a quitté son poste pour une dizaine de jours, le temps de sa convalescence. Il avait annoncé fin octobre, le souhait de briguer un deuxième mandat au poste de président de la CAF, à l’occasion d’une élection qui se tiendra en mars 2021. Quatre autres candidats sont aussi lancés dans la course à la tête de la confédération africaine de football.
Des premières accusations corruption en 2019
À l’été 2019, Ahmad Ahmad avait demandé l’aide de la FIFA pour superviser son organisation, fragilisée par plusieurs polémiques et des problèmes de gouvernance, une fois placé en garde à vue à Paris. La N.2 de la FIFA Fatma Samoura avait notamment effectué un mandat de six mois mais celui-ci, qui visait à accélérer le processus de réforme au sein de l’instance, n’avait pas été renouvelé début février 2020.
Par ailleurs, licencié en avril 2019, le secrétaire général de la CAF Amr Fahmy avait envoyé une lettre à la Fifa dans laquelle il accusait M. Ahmad de corruption – paiement de pots-de-vin à plusieurs dirigeants, usage personnel de fonds de la CAF – et de harcèlement sexuel à l’encontre de plusieurs salariées de la Confédération.
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