Les causes de sa mort n’ont toujours pas été élucidées. Le 7 avril 2018, au lendemain d’un entraînement et d’une intervention médicale au sein du Havre AC, le jeune footballeur Samba Diop est décédé à l’âge de 18 ans. Un an et demi après le drame, sa famille a porté plainte lundi contre l’association sportive du club, trois dirigeants et un médecin pour homicide involontaire, comme l’ont rapporté Le Parisien et Loopsider.
La veille de son décès, un médecin du HAC avait diagnostiqué une tendinite à la hanche droite qui venait d’être soigné pour une mononucléose. Il lui a alors administré du kétoprofène, un anti-inflammatoire. Le soir même, l’état de santé du joueur s’est sévèrement dégradé. Sa mère rapporte dans un témoignage qu’il a immédiatement fait un lien avec la piqûre. Transporté à l’hôpital, il y a fait un arrêt cardiaque quelques heurs plus tard. Il n’avait pourtant aucun antécédent cardiovasculaire. L’autopsie a révélé une défaillance multiviscérale majeure, ce qui signifie que plusieurs organes se sont subitement détériorés.
Le médecin nie toute erreur et compte « contre-attaquer »
L’avocat de la famille, qui espère des mises en examen, considère que le club a fait preuve d’un « certain nombre de manquements » dans le traitement et le suivi médical du joueur. « La famille souhaite simplement connaître la vérité, savoir qui a commis une faute », a déclaré Me Yassine Bouzrou sur l’antenne de France Bleu Seine-Maritime.
Le médecin mis en cause, le Dr Jean-Marc Poupel, s’est défendu dans les colonnes de Paris Normandie: « Je pique environ 2.500 personnes par an depuis vingt ans, et je n’ai jamais eu de réactions secondaires, même d’allergie. (…). Je vais contre-attaquer les propos diffamatoires de l’avocat de la partie adverse ». L’enquête judiciaire concernant ce décès est toujours en cours.
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