Jules Koundé monte au créneau. Dans un message posté ce jeudi sur son compte Twitter, le défenseur du FC Séville et des Espoirs pousse un gros de coup de gueule contre les violences policières. « Contre cette frange de policiers qui outrepasse grandement ses droits en tabassant, en tuant même parfois, nos caméras sont nos meilleures armes! », commente l’ancien Bordelais, en réaction à une vidéo révélant le passage à tabac d’un homme dans la soirée du samedi 21 novembre par trois policiers, à Paris.
Contre cette frange de policiers qui outrepasse grandement ses droits en tabassant ,en tuant même parfois, nos caméras sont nos meilleures armes! https://t.co/0hFiKvNy8i
— Jules Kounde (@jkeey4) November 26, 2020
Les images publiées par le média Loopsider montrent cet homme, Michel, un producteur de musique, subir une volée de coups alors qu’il se trouve à l’entrée de son studio dans le XVIIe arrondissement. Une affaire qui intervient en pleine polémique sur le projet de loi de « sécurité globale » visant à encadrer la diffusion des images des forces de l’ordre en opération. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés par cette vidéo édifiante.
L’IGPN saisie
Comme expliqué par BFMTV, les trois policiers ont rédigé un procès-verbal pour justifier leur intervention. Selon leur récit, une forte odeur de cannabis émanait du véhicule de Michel, qui explique de son côté s’être précipité dans ses locaux pour échapper à une éventuelle amende, ne portant pas de masque. Les policiers affirment également qu’il a tenté de se saisir de leur arme de service au moment de son interpellation.
Michel a d’abord été placé en garde à vue pour « outrage » et « rébellion », mais le parquet de Paris a classé l’affaire sans suite et a ouvert une enquête contre les trois policiers pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique » et « faux en écriture publique ». Les policiers sont donc soupçonnés d’avoir inventé les faits de rébellion pour justifier la garde à vue de Michel. Ces investigations ont été confiées à l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN).
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