Remercié par la Lazio pour avoir fait des saluts fascistes le week-end passé en marge du match contre l’Inter à Rome, le dresseur d’aigle espagnol au coeur de la polémique a tenté de se défendre, avec un argumentaire surprenant.
Club à la réputation sulfureuse, surtout en ce qui concerne une partie de ses supporters, la Lazio s’est offert une belle polémique, avant de recevoir l’OM ce jeudi en Ligue Europa (18h45, RMC Sport 1). Le tout à partir d’une vidéo tournée samedi dernier au stade olympique de Rome, en marge de la victoire face à l’Inter (3-1). Sur la séquence en question, on y voit le dresseur d’Olimpia – l’aigle mascotte de la Lazio – effectuer plusieurs saluts fascistes devant une tribune, pendant que des ultras scandent « Duce », en référence à l’ancien leader Benito Mussolini.
Face au tollé, et aux nombreuses condamnations, la Lazio a réagi mercredi, en annonçant la fin immédiate de sa collaboration avec Juan Bernabé – le fauconnier en question – qui sera remplacé par… son frère. Une sanction que semble regretter l’intéressé.
« Je soutiens Vox comme beaucoup de mes amis footballeurs »
Originaire de Cadix et grand fan du Real Madrid, Juan Bernabé a en effet tenté de se défendre auprès de l’agence italienne Adnkronos. Avec un suprenant argumentaire, et sur le fond, et sur la forme.
« Je suis désolé pour ce qu’il s’est passé, explique d’abord le dresseur de 53 ans. Mais en Espagne, la salut fasciste se fait avec le bras bien tendu, pas comme ça. Je suis de droite, je soutiens Vox (un parti espagnol classé à l’extême droite, ndlr) comme beaucoup de mes amis footballeurs, mais je ne suis pas fasciste, ça ne représente pas mes opinions. »
« Un salut militaire »
Alors pourquoi avoir fait un tel geste, et plusieurs fois? « Je l’ai fait dans le feu de l’action, poursuit Juan Bernabé. C’était pour célébrer la fin du match, c’était un salut militaire, pas fasciste. (…) Je suis un homme qui a beaucoup voyagé, qui a travaillé et noué des liens avec des personnes de toutes origines. Mais c’est comme ça, c’est la vie, il y a des bons et des mauvais moments. Celui-ci en est un mauvais. »
El Mundo a réussi pour sa part à contacter l’entourage du dresseur, qui plaide le fameux « malentendu ». Le journal espagnol rappelle que Juan Bernabé est passé pendant sept ans au Benfica Lisbonne (2003-2010), qui a aussi un aigle comme animal fétiche, puis Ludogorets (Bulgarie), avant de poser ses valises à Rome il y a environ dix ans.
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