Les clubs européens crient à l’aide, s’alarment contre des risques de faillite et de disparition, les fédérations ne savent plus quoi faire et espèrent que la saison sportive pourra reprendre. Mais si cela n’arrive pas, si l’épidémie de Covid-19 se maintient et bouleverse à tout jamais l’organisation du football mondial, que va-t-il se passer?
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2,7 milliards pour le football
La FIFA a décidé d’agir et rapidement. Selon le New York Times, l’instance internationale va, dans les prochains jours, constituer un fonds à partir de ses propres réserves monétaires, évaluées à 2,7 milliards de dollars (2,46 milliards d’euros) pour venir en aide au football.
Elle souhaiterait utiliser ses liquidités afin de protéger certaines des parties du foot les plus touchées, une démarche similaire à celles prises directement par les pays pour soutenir les entreprises nationales. En France notamment, le gouvernement d’Edouard Philippe a décidé de lancer un plan d’aide de 300 milliards d’euros pour sauvegarder son économie.
L’objectif, quant à la FIFA, serait d’utiliser ses liquidités en soutien de toute l’économie du ballon rond, à travers une stratégie de redistribution et de garantie de prêts en faveur des équipes ou des fédérations insolvables. Ce projet devrait être approuvé par le Conseil de la FIFA, composé de 36 membres répartis au sein des six fédérations continentales.
Des versements sous forme de subventions et de crédits
Une fois ratifié, ce plan serait géré différemment du fonds de développement du football. Ce dernier redistribue et verse un total de 6 millions de dollars (5,47 millions d’euros) à l’ensemble des fédérations nationales sans aucune distinction, quelle que soit leur taille ou leurs besoins.
Alors qu’ici, il s’agirait de d’abord évaluer l’impact concret à court terme et à long terme du coronavirus sur l’économie du football et sur les acteurs, plus particulièrement les clubs. Ensuite, l’idée serait de donner en fonction des besoins et des dispositions pour soutenir la rémunération, la survie et la solvabilité des finances, à travers des dons directs, sous la forme de subventions, ou des crédits non bancaires.
Ce fonds de secours devra être géré en totale indépendance vis-à-vis de la FIFA afin d’éviter les risques de corruption et de contamination politique, toujours très présentes au sein des instances et des organisations internationales.
Si cela venait à être réalisé, il s’agirait du fonds d’aide pour le sport le plus élevé de l’histoire.
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