Son désir de quitter le FC Liège pour rejoindre Dunkerque a bouleversé le marché des transferts. 25 ans jour pour jour après avoir obtenu gain de cause devant la justice européenne sur la libre-circulation des joueurs, Jean-Marc Bosman est revenu sur « sa vie d’après » dans une interview accordée à Sporza.
L’ancien milieu offensif belge l’assure: il a « payé un prix » par sa volonté à changer un système où seuls trois joueurs étrangers pouvaient faire partie d’une équipe.
Dries Mertens ne l’a pas reconnu
« Pour moi, cela a été 25 ans de revers, pour les footballeurs, c’est 25 ans de bonheur », ajoute Bosman, amer devant le manque de reconnaissance pour son action, fondatrice du marché moderne des transferts.
« J’étais une fois à Amsterdam et là j’ai rencontré Dries Mertens (attaquant de Naples). Il ne me connaissait pas et ne savait pas ce que je représentais pour le football », raconte l’ex-joueur, aujourd’hui âgé de 56 ans. La carrière de Bosman s’est arrêtée en 1996, à peine plus d’un an après la décision finale de la justice européenne.
L’ex-milieu offensif se retrouve alors en difficulté financière et attristé de voir le peu d’aide reçu de ses pairs. « Les joueurs pourraient faire quelque chose. Surtout avec les fortunes qu’ils gagnent. Mais ils ne pensent qu’à eux-mêmes alors que grâce à moi, ils sont devenus très riches », explique Bosman.
Un marché encore inéquitable selon Bosman
Pour survivre, et faire face à ses problèmes de dos et de cou, le Belge peut compter sur une aide mensuelle de 2.000 euros versée par le syndicat des joueurs, la FIFPro, l’un de ses rares soutiens… avec Véronique Rabiot, la mère d’Adrien.
Celle-ci lui avait fait un don de 12 000 euros, avant que son fils soit écarté de l’équipe première du PSG pour avoir refusé de prolonger son contrat. Libre, il a pu signer où il le souhaitait en Europe alors qu’avant l’arrêt Bosman, le PSG aurait pu exiger une indemnité de transfert.
Mais 25 ans après l’arrêt Bosman, l’ex-milieu offensif l’assure: « les joueurs ne sont pas totalement libres ». « Les très gros joueurs vont où ils veulent. Mais certains clubs obligent les joueurs moyens à jouer ailleurs parce que ces clubs collectent beaucoup d’argent pour cela. Le joueur ne choisit pas lui-même », dénonce Bosman.
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