Passer la barre des 10 buts à 21 ans, toutes compétitions confondues dans une saison, est un indicateur important de la progression d’un joueur. Si l’on y ajoute ses 5 passes décisives en Ligue 2, on peut affirmer que Kévin Cabral a passé un cap avec Valenciennes. Malgré ces statistiques flatteuses, l’ancien membre du centre de formation du PSG tient un discours plus ambitieux. Avec en tête, les buts et les passes décisives qu’il aurait pu ajouter à son compteur depuis le début de la saison.

A 21 ans, avec 10 buts et 5 passes décisives début mars, est-ce qu’on peut dire qu’il n’y a pas débat sur le fait que vous fassiez une bonne saison?

Une bonne saison, c’est un grand mot. De bonnes statistiques oui, mais si je m’arrête à dire ça, ça veut dire que je m’arrête de vouloir être meilleur et je me repose sur mes lauriers. J’ai encore beaucoup de déchet dans le dernier geste, devant le but, ou dans les bons moments où je dois trouver la bonne passe ou le bon décalage.

Vous regardez vos matchs à froid?

Oui, on a un système où on a accès à toutes nos actions dès le lendemain du match. Je regarde tout, puis on travaille ça avec le staff. Je trouve qu’il me manque encore pas mal de lucidité. J’essaye de me procurer beaucoup d’occasions, mais il y en a encore trop qui ne se terminent pas par un but. Il faut que je trouve mon rythme pour ne pas faire trop d’efforts pour rien.

Valenciennes est une équipe qui laisse plus souvent le ballon qu’elle ne l’a, c’est plus compliqué quand on veut être créatif?

Je ne suis pas forcément d’accord, parce qu’il y a des matches où on prive nos adversaires du ballon. Sur les autres rencontres, on arrive quand même à avoir 3 ou 4 actions bien construites. C’est là où je vois que j’ai grandi, que je prends en maturité. Je suis capable de ne pas venir chercher les ballons trop bas. Au début, je voulais être partout, faire tout à fond. Aujourd’hui, j’arrive à utiliser plus souvent ma vitesse et à vouloir être décisif sur chaque ballon touché.

C’est votre quatrième saison à Valenciennes. Vous n’avez pas été conservé par le centre de formation du PSG, avec le recul c’était un mal pour un bien?

Venir à Valenciennes est la meilleure décision que j’ai prise pour l’instant. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de joueurs qui acceptent de venir au centre de formation de Valenciennes en quittant celui du PSG. Je dois avouer que ça a été compliqué au début quand j’ai appris que je n’étais pas conservé à Paris. J’ai pensé que j’étais nul, que je n’allais pas finir professionnel. Mais j’ai fini par être positif, en me disant que la seule solution, c’était de travailler. J’ai fait mes classes tranquillement à Valenciennes et j’en suis là aujourd’hui.

Est-ce que cette période vous a appris à être plus patient, quand on voit que certains clubs de L1 notamment surveillent vos prestations?

Franchement, pas plus que ça. Depuis le début je ne suis pas quelqu’un qui est pressé. Je sais que j’ai encore tout à prouver. Ce n’est pas de bonnes statistiques sur une saison qui vont faire ma carrière. Je suis bien à Valenciennes, je veux continuer à progresser, et on verra le reste plus tard.

Propos recueillis par Loïc Tanzi

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-2/kevin-cabral-venir-a-valenciennes-est-la-meilleure-decision-que-j-ai-prise_AN-202103110541.html

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