L’équipe de France a facilement dominé le Kazakhstan (2-0) et prend la tête du groupe D dans cette campagne de qualification à la Coupe du monde 2022.
Cinq jours après un faux-départ contre l’Ukraine, les Bleus ont enfin lancé leur campagne de qualification à la Coupe du monde 2022 avec un succès (2-0) plus que bienvenu dans le froid du Kazakhstan, ce dimanche. Une victoire qui leur permet en plus de prendre provisoirement la tête du groupe D avant l’autre rencontre de la poule entre l’Ukraine et la Finlande (20h45). Les Bleus auront un troisième rendez-vous à négocier pour parfaire ce retour à la normale contre la Bosnie-Herzégovine mercredi prochain.
Peu satisfait de la production offensive de son équipe et confronté à un enchaînement de matchs propice au risque de blessures, le sélectionneur français Didier Deschamps avait choisi d’opérer neuf changements dans sa composition d’équipe ce week-end, avec les titularisations notables de Thomas Lemar dans un rôle hybride au milieu et d’Anthony Martial en attaque. Le Mancunien, peu trouvé par ses partenaires en première période, s’est mis en évidence sur l’ouverture du score française, signée Ousmane Dembélé (20e).
Après une belle passe de Paul Pogba et un relais intelligent facilité par un superbe contrôle orienté, Martial a fixé la défense pour donner dans le bon tempo au Barcelonais, adroit du pied droit, lui dont l’efficacité a été tant décriée ces dernières semaines, le plus souvent à juste titre. On se souvient notamment de ses nombreux ratés face au but contre le Paris Saint-Germain, en huitième de finale retour de la Ligue des champions. Pas de blague cette fois-ci, sa frappe croisée du pied droit a planté le gardien adversaire sur place.
Une seconde période poussive, Mbappé rate un penalty
Les Bleus ont continué de dominer les débats tactiquement face à des Kazakhs loin de courber l’échine, et avec une maîtrise technique certes supérieure, mais moins évidente cependant. Le début de match avait pourtant ressemblé à ce que Didier Deschamps attendait de ses joueurs, avec du mouvement, de la vitesse dans les transmissions, des redoublements de passes, bien aidé en cela par des adversaires qui laissaient beaucoup d’espace d’expression aux Bleus, actifs dans le contre-pressing cher à Jürgen Klopp.
Malgré tout, les Kazakhs n’ont pas concédé tellement d’occasions dangereuses dans les 45 premières minutes, aussi parce que le jeu de l’équipe de France a ronronné, trop souvent. Sur ce terrain synthétique redouté la veille, les joueurs de Didier Deschamps se sont enfermés dans un jeu à une touche de balle en première intention, qui a souffert de leur manque d’application et d’agressivité, les empêchant de faire peser le danger sur le but gardé par Mokin. Comme sur ce ballon piqué de Lemar pour la tête de Martial qui aurait dû être décisive.
Mais le manque d’agressivité de l’attaquant français a permis le retour inespéré de Maliy (43e). Heureusement pour les Bleus, le défenseur a été un peu moins inspiré sur le corner qui a suivi, tiré depuis la gauche par Antoine Griezmann. A la lutte avec Paul Pogba dont il cherchait à se défaire au marquage, Maliy n’a pas vu le ballon qu’il catapultait bien malgré lui dans son propre but (44e). Pour le plus grand bonheur des Français, soulagés de virer à la pause avec deux buts d’écart, pour ne pas revivre le même scénario qu’à l’aller.
Kylian Mbappé aurait pu libérer définitivement ses partenaires sur un penalty qu’il avait obtenu sur une action individuelle, mais sa tentative a été brillamment détournée (75e) par le gardien, parti du bon côté. Aleskandr Mokin s’était déjà interposé plus tôt face au Parisien (71e), symbole des difficultés françaises dans une seconde période plus poussive, marquée par la blessure de Martial et les nombreux changements décidés par le staff. Ceci pouvant expliquer cela. Peu inquiétée par ailleurs, l’équipe de France s’est remis la tête à l’endroit et peut désormais se tourner plus sereinement vers le prochain déplacement, à Sarajevo.
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