Adrien Rabiot, Blaise Matuidi… deux hommes pour un seul poste? L’officialisation de l’arrivée du premier pourrait bien sérieusement rebattre les cartes pour le deuxième à la Juve. D’autant plus que Maurizio Sarri prend les rênes avec une idée précise du jeu qu’il entend appliquer.
« Blaise, c’est quelqu’un que je connais très bien, j’ai joué pas mal d’années avec lui. On s’entend très bien, insistait Adrien Rabiot lors de sa présentation turinoise. Après, forcément, j’arrive dans un nouveau club avec beaucoup de joueurs, beaucoup de concurrence. C’est très bien, c’est ce qu’il faut je pense. Que ce soit avec Blaise ou quelqu’un d’autre, cela ne change rien pour moi. Et cela ne change rien à l’affection que j’ai pour Blaise. Mais une fois sur le terrain, c’est différent. »
Rabiot milieu gauche… Matuidi sur le banc?
Arrivé libre du PSG, « le Duc » annonce la couleur: son goût va vers un rôle de milieu gauche. « Ma position préférée est relayeur gauche dans un milieu à trois, résume-t-il lui-même à propos de sa position préférentielle. Je peux évoluer dans un milieu à deux comme je l’ai fait la saison passée avec le PSG. Je suis un joueur assez disponible qui s’adapte mais ma position préférentielle est à gauche dans un milieu à trois. »
C’est pile-poil le poste de Blaise Matuidi. Arrivé il y a deux ans, l’ancien Stéphanois ne partait pas favori pour une place de titulaire. Il l’aura finalement conquise au caractère et au travail, convaincant tout le monde par son abnégation et son côté infatigable. Même si techniquement, Adrien Rabiot semble un ton au-dessus, Blaise Matuidi a conquis les coeurs.
Sarri, fan du 4-3-3
Maurizio Sarri est un adepte du 4-3-3. Un schéma que le technicien italien avait beaucoup utilisé à Naples. A Chelsea, c’est aussi une mise en place que l’entraîneur appréciait. Même si en début de saison – et de façon ponctuelle – Sarri a tenté à plusieurs reprises d’aligner un milieu à deux, il aura véritablement privilégié un trio au milieu.
Jorginho, qu’il avait fait venir du Napoli, occupait le poste de sentinelle autrefois dévolu à N’Golo Kanté. L’international français avait finalement dû s’adapter à un rôle plus offensif… au point de se rapprocher de plus en plus de la surface. Mateo Kovacic complétait généralement le trident (Ross Barkley voire Ruben Loftus-Cheek ayant pallier certaines absences).
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« Il y aura un autre style avec un nouvel entraîneur, il a un système qui lui correspond avec un joueur devant la défense et deux milieux un peu plus haut, comme à Chelsea. On imagine Rabiot en milieu gauche, estime Jérôme Rothen. Mais à ce poste, il y a un champion du monde, Blaise Matuidi, qui a une super cote et s’est imposé. Ramsey vient d’arriver et marque plus de buts que Rabiot… »
Entrer dans les petits papiers tout de suite
Maurizio Sarri est un homme d’habitudes. A Naples, lors d’une dernière année qui devait être celle de la conquête du Scudetto, le technicien italien n’affichait qu’un très maigre turn-over. Une fois qu’il a son onze de départ, l’entraîneur n’en change que très peu. Il ne faudra donc pas rater le coche. Et sans doute afficher moins d’exigences qu’à Paris, où le joueur rechignait à s’installer en numéro 6 ou à certaines tâches sur le terrain.
Le recrutement d’Aaron Ramsey, lui aussi arrivé libre d’Arsenal, pourrait jouer en faveur d’Adrien Rabiot. L’ancien Gunner ayant un profil très offensif, Sarri pourrait être tenté d’équilibrer un peu plus son entrejeu en misant sur un milieu technique et un poil plus bas que ce que peut l’être Matuidi.
Des départs à prévoir?
Miralem Pjanic, Blaise Matuidi, Sami Khedira, Emre Can, Rodrigo Bentancur, Aaron Ramsey et donc Adrien Rabiot. Sept joueurs pour a priori trois postes. Voilà le caviar que doit gérer Maurizio Sarri. Mais l’Italien pourrait voir ses arbitrages facilités par un écrémage. Si Sami Khedira s’affiche comme le partant le plus probable (évoqué en MLS), Blaise Matuidi pourrait lui aussi partir.
Selon la presse italienne, le champion du monde aurait des touches à Monaco. A un an de la fin de son contrat, il pourrait ne pas être retenu, ni par le club, ni surtout par son nouveau coach. Et se retrouver pousser vers la sortie par l’arrivée d’Adrien Rabiot… comme au PSG il y a deux ans. Son départ pour la Juve devait initialement permettre à son cadet de prendre son envol et de s’installer au milieu de terrain. La suite fut moins glorieuse qu’annoncée.
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