Titularisé mercredi soir par Luis Enrique lors d’Italie-Espagne (1-2) en Ligue des nations, le milieu barcelonais Gavi est devenu à 17 ans et 62 jours le plus jeune international espagnol de l’histoire. Et il a en plus signé une grosse performance.
Le Barça va mal, et on l’a encore vu jeudi midi avec une conférence de presse lunaire du directeur général, auteur de quelques révélations incroyables sur la mauvaise gestion du club catalan. Mais dans la soirée, les supporters du club blaugrana ont pu entrevoir un avenir plus joyeux en regardant la victoire de l’Espagne face à l’Italie en Ligue des nations (2-1), et la prestation de leur dernière pépite maison: Pablo Martin Paez Gaviria, ou Gavi.
Appelé la semaine dernière par Luis Enrique en sélection à la surprise générale, alors qu’il n’avait que 7 matchs professionnels dans les jambes au Barça, et seulement 3 titularisations, le milieu de terrain a été titularisé à Milan, devenant ainsi le plus jeune international espagnol de l’histoire, à 17 ans et 62 jours. Et surtout, il a été bon. Voire très bon.
Justesse technique et sale boulot
En 83 minutes sur la pelouse, l’Andalou – qui évoluait dans un milieu à trois avec Busquets et Koke – a touché 68 ballons, il a en a récupéré 5, et a réussi 89% de ses passes. Mais c’est son attitude qui a vraiment séduit.
Sans être (encore?) un monstre athlétique, Gavi a montré son caractère accrocheur, sa volonté, son goût pour le sale boulot. C’est simple: sur les 18 fautes de la Roja contre la Nazionale, le joueur du Barça en a commis… 7. Plus d’un tiers, à lui seul. Ce qui ne l’a pas empêché, avec son numéro 9 dans le dos, d’être très propre non plus sur d’autres phases de jeu.
Enrique séduit, les Italiens aussi
« Il a été très bon, s’est réjoui après la partie Luis Enrique, dans un sourire. C’est anormal de voir un joueur aussi jeune avec cette personnalité et ce football. Mais on le connaissait, on connaissait son caractère, ses qualités physiques, son style de jeu… Nous avons pu constater qu’il n’est pas l’avenir de la sélection, mais son présent. »
Et le technicien d’y revenir quelques instants plus tard en conférence de presse: « Je l’avais déjà vu à l’oeuvre dans les catégories inférieures, je savais ce qu’il allait nous apporter. Il nous donne du courage, de la personnalité, c’est une merveille physique… Il était au marquage sur son idole, Marco Verratti, et il a été formidable. »
Ses adversaires n’ont pas dit le contraire. « Gavi est déjà un grand joueur à 17 ans, a salué Roberto Mancini, le sélectionneur italien. L’Espagne a beaucoup de chance d’avoir ces joueurs. » Interrogé par la Rai, Emerson Palmieri a reconnu qu’il ne connaissait pas le milieu du Barça avant la partie. Mais visiblement, il n’oubliera pas son nom. « Il m’a impressionné, a lâché le latéral de la Nazionale. Il a un potentiel énorme. » Qui lui vaut, ce jeudi matin, toutes les louanges de la presse espagnole.
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