L’équipe turque de Galatasaray, qui devait disputer un match amical contre l’Olympiacos ce mardi, s’est vu refuser lundi l’entrée en Grèce par les autoritaires aéroportuaires d’Athènes en raison de tests Covid non conformes selon elles.
Ce devait être un simple match estival de préparation, mais il a tourné à l’incident diplomatique. Alors que l’équipe stambouliote de Galatasaray devait disputer un match amical contre l’Olympiacos ce mardi, elle s’est vu refuser lundi l’entrée en Grèce par les autoritaires aéroportuaires d’Athènes… et a dû faire demi-tour, pour rentrer en Turquie sans avoir chaussé les crampons.
En fait, le club stambouliote a présenté des tests PCR de moins de 72 heures, mais les autorités grecques ont fait valoir que le protocole d’entrée en provenance de Turquie nécessitait des tests de moins de 24 heures. Galatasaray a refusé de se soumettre à de nouveaux tests Covid et, après plusieurs heures d’attente, a repris l’avion pour Istanbul.
« Les règles sanitaires s’appliquent à tout le monde », a indiqué à l’AFP une source haut placée du secrétariat général grec de la Protection civile. Le secrétaire d’Etat à la Protection civile, Nikos Chardalias, a déclaré plus tard que l’équipe de Galatasaray avait « refusé de se soumettre à un test rapide conformément aux dispositions de la législation grecque en vigueur ».
Galatasaray dénonce une atteinte aux droits de l’homme, et demande des excuses
Sauf que le club turc a donné une version de l’histoire bien différente, et dénoncé dans un communiqué le traitement de ses joueurs. « A Athènes, une équipe turque a été victime de discrimination manifeste, tacle Galatasaray. Contrairement aux pratiques diplomatiques en vigueur entre la Turquie et la Grèce, les tests PCR de moins de 72 heures n’ont pas été acceptés. (…) Notre coach Fatih Terim et nos joueurs ont été traités de manière inappropriée et même arrogante. Nous ne pouvons tolérer cette attitude et ces comportements. C’est la première fois que Galatasaray, qui porte fièrement le drapeau turc sur son maillot, est sujet à un tel manque de respect. »
Et de poursuivre sur un ton plus dur encore: « Nous attendons des excuses de la part des autorités et des officiels grecs pour cette violation des droits de l’homme. »
Un salarié de Galatasaray a expliqué sur la chaîne du club que les autorités grecques n’ont pas voulu que les joueurs utilisent un salon de l’aéroport, et qu’ils n’ont même pas eu droit à des bouteilles d’eau avant l’intervention de l’ambassadeur turc, deux heures plus tard.
Le ministre turc de la Jeunesse et des Sports a également dénoncé l’incident. « J’ai parlé au président du club et au coach Fatih Terim, pour leur faire savoir qu’ils avaient notre soutien, a-t-il indiqué. Je condamne cette attitude grossière à laquelle le club a été confronté. »
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