Alors que divers débordements ont été constatés au stade Vélodrome dimanche lors d’OM-PSG (0-0), le club phocéen sait qu’il sera très probablement sanctionné par la commission de discipline de la LFP. S’il craint une fermeture de ses virages, le club estime en revanche que le point de pénalité précédemment infligé avec sursis n’a pas à être appliqué.
Des fumigènes en nombre, des projectiles lancés en direction des tireurs de corners parisiens, une intrusion d’un supporter sur le terrain en pleine action adverse… Si le choc OM-PSG, dimanche soir au Vélodrome (0-0), s’est disputé dans une belle et bouillante ambiance, le match a également été marqué par des débordements de la part du public marseillais. Qui pourraient, ou devraient, comme expliqué par RMC Sport, valoir des sanctions au club phocéen. Et ce dernier en a bien conscience.
En attendant que la commission de discipline de la LFP ne se penche sur le dossier, l’OM, selon nos informations, craint surtout des huis clos pour ses virages, d’autant que certaines zones réservées aux groupes de supporters sont déjà sous le coup d’un sursis.
Des incidents différents de ceux d’Angers pour le club
Concernant le point de pénalité avec sursis, infligé par la commission à l’OM après les incidents à Angers, ce sursis doit normalement être levé pour des faits similaires à ceux constatés à Raymond-Kopa. Or, l’OM estime qu’il faut différencier un envahissement de terrain d’un acte isolé comme celui du streaker qui a couru après Lionel Messi dimanche soir. L’homme qui est entré sur le terrain a été interrogé par la police. Peu cohérent, il s’est expliqué difficilement en français. Il s’agit d’un sans-papier qui n’a pas de domicile fixe dans la région. Ce n’est pas un habitué du Vélodrome et encore moins un abonné.
Les dirigeants marseillais font d’ailleurs remarquer que lors du match Angers-OM du 22 septembre, un spectateur était entré sur la pelouse pour aller à la rencontre de Jorge Sampaoli, et que le club angevin n’a pas été sanctionné pour cela.
Des filets anti-projectiles bientôt rehaussés, voire doublés
Pour ce qui est des jets de projectiles, l’OM regrette l’attitude de certains individus dans le stade. D’autant que le club olympien avait pris les devants avec la lettre du président Pablo Longoria et la vidéo de Dimitri Payet.
Marseille a ainsi pris la décision de bientôt rehausser les filets de sécurité devant les deux virages, et peut-être même de doubler leur épaisseur. L’OM dénonce aussi un souci récurrent au niveau des fouilles. Les policiers et stadiers n’étant pas autorisés à fouiller les parties intimes des supporters, l’introduction de certains projectiles ou fumigènes se fait donc assez facilement…
Des sanctions attendues pour les fumis
Le match OM-PSG a aussi été marqué par l’intrusion dans le Vélodrome de certains individus – non munis de billets – ayant forcé l’accès. L’OM et les groupes de supporters ont le sentiment, même s’il est difficile de le prouver, que cet OM-PSG a été l’occasion pour certains fauteurs de troubles de venir s’illustrer dans le stade alors que ce ne sont pas forcément des habitués de l’enceinte.
Concernant les fumigènes, l’Olympique de Marseille s’attend forcément à des sanctions et de lourdes amendes. Le club rappelle que l’usage de fumigènes est interdit, même si une certaine tolérance s’applique depuis le départ de Jacques-Henri Eyraud et le rapprochement avec les groupes de supporters. Au sein de l’OM, on dénonce tout de même une certaine hypocrisie dans le monde du foot, dans le sens où le spectacle avant le match est souvent mis en valeur, notamment les tifos et les fumigènes, et que l’usage de la pyrotechnie, parfois magnifié, fait partie de l’ambiance. Mais la LFP garde malgré tout la main lourde à ce sujet.
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