Plus de deux semaines après les incidents du match Nice-OM, la commission de discipline de la LFP a décidé mercredi de faire rejouer le match dans son intégralité et sur un terrain neutre et sans public. L’OGC Nice écope aussi de deux points de pénalité, dont un avec sursis.
Il faudra tout recommencer, sans public. Interrompu à la 74e minute à la suite d’un envahissement de terrain de spectateurs de l’Allianz Riviera, le match Nice-OM devra être rejoué sur terrain neutre et à huis clos. Cette décision a été annoncée mercredi soir par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
L’OGC Nice, qui menait 1-0 lorsque la rencontre avait été arrêtée, a aussi écopé d’un point ferme de pénalité (plus un autre point avec sursis). Le club s’est aussi vu infliger trois matchs à huis clos, dont celui à rejouer contre l’OM. Les Niçois en ont déjà purgé un lors de la 4e journée.
« Il nous est apparu plus cohérent de faire rejouer ce match, a expliqué Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline. La volonté de la commission est de rappeler que le sort d’un match ne peut pas dépendre de la décision unilatérale d’un club de reprendre une rencontre ».
Lors de cette rencontre comptant pour la 3e journée de Ligue 1, le 22 août, Dimitri Payet avait été touché par une bouteille jetée des tribunes. Le meneur de jeu marseillais avait alors renvoyé ce projectile, ce qui avait provoqué l’envahissement de terrain par des dizaines de supporters niçois. Après une longue interruption, les joueurs de Nice étaient revenus sur le terrain et l’arbitre avait acté le forfait des joueurs de l’OM, qui avaient refusé de reprendre la partie.
L’OM voulait les trois points
Mardi soir, RMC Sport révélait que l’Olympique de Marseille avait inclus des statistiques à la Ligue pour convaincre la commission de lui accorder la victoire sur tapis vert. Le club phocéen a mis en avant des chiffres démontrant que son équipe avait gagné 13 points supplémentaires dans les 15 dernières minutes de ses matchs depuis l’arrivée de Jorge Sampaoli. Pour l’OM, prononcer un gel du match (aucune attribution de points) était considéré comme « une prime à la violence ».
Le Gym avait de son côté annoncé « vouloir rétablir la vérité » sur le déroulement des incidents. Du point de vue de la direction et du staff, rien d’autre qu’une victoire n’était attendu sur la Côte d’Azur.
Lors d’une première réunion de la commission dans les jours suivant les faits, la décision sur le résultat du match avait été mise en instruction. Un premier huis clos (celui purgé contre Bordeaux le 28 août) avait alors été prononcé pour l’Allianz Riviera. En parallèle, le préfet des Alpes-Maritimes avait ordonné la fermeture de la tribune Populaire Sud pour les quatre prochains matchs à domicile. Les ultras de cette partie du stade seront donc encore privés de leur équipe face à l’AS Monaco le 19 septembre, puis contre le Stade Brestois le 2 octobre et l’Olympique Lyonnais pour la 11e journée de Ligue 1.
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