Megan Rapinoe n’est pas qu’une joueuse imprévisible : elle est aussi un personnage fantasque, adepte du contre-pied, qui ne rechigne à surprendre son assemblée. Son passage en zone mixte à l’issue du succès des Américaines contre l’équipe de France (2-1) ne déroge pas à cette règle. Cheveux courts, teints en mauve pour le Mondial, la co-capitaine (33 ans) a signé une sortie remarquée sur les homosexuels. Ouvertement gay depuis 2012 (et son coming out lors de JO de Londres), l’attaquante a rendu hommage, à sa façon, à la cause.
« Vous ne pouvez pas gagner une grande compétition sans avoir de gay dans votre équipe »
« Allez les gays !, a débuté Rapinoe face aux journalistes. Vous ne pouvez pas gagner une grande compétition sans avoir de gay dans votre équipe. Ça n’a d’ailleurs jamais été fait par le passé. C’est de la science, c’est tout ! », s’est-elle amusé, sur fond d’engagement militant. Et de poursuivre, plus sérieusement: « Je suis inspirée par les gens qui, comme moi, se battent pour les mêmes choses (Ndlr, la cause gay). »
« J’y puise plus d’énergie qu’à essayer de prouver aux autres qu’ils ont tort. C’est même épuisant », lance-t-elle, en référence aux rapports compliqués qu’elle entretient avec le président américain, Donald Trump. « A la veille de la Marche des Fiertés (organisée ce samedi à Paris), l’ancienne Lyonnaise ne cachait pas son bonheur de briller sur les terrains français. « Pour moi, être gay et fabuleuse pendant le mois des Fiertés et la Coupe du monde, c’est très fort. »
Megan Rapinoe, qui refuse de chanter l’hymne américain avant les matchs de sa sélection, avait défrayé la chronique après avoir critiqué la politique de Donald Trump puis exprimé son refus « d’aller à cette putain de Maison Blanche » en cas de succès final au Groupama Stadium. Elle avait aussi exhorté ses coéquipières à faire de même.
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