Le braquage de l’année sera peut-être signé par le « gang des Lyonnaises ». Au Parc des Princes, ce vendredi (21h), l’équipe de France devra réaliser l’exploit pour battre les États-Unis, considérée comme étant la meilleure sélection de la planète, en quart de finale de la Coupe du monde féminine.
Parmi les raisons de croire à une victoire surprise des Bleues, il y a notamment le fait que l’ossature de l’équipe repose sur des cadres de l’Olympique Lyonnais. Champion de France sans discontinuer depuis 2007 et six fois vainqueur de la Ligue des champions (2011, 2012, 2016, 2017, 2018, 2019), le club rhodanien survole l’Europe. Il est même considéré comme le meilleur club féminin du monde depuis 2015, devant Wolfsbourg (Allemagne) et North Carolina Courage (États-Unis), selon le classement d’une organisation d’études historiques et statistiques du football (IFFHS).
Six titulaires Lyonnaises
Au sein du groupe de Corinne Diacre, sept joueuses évoluaient la saison passée avec l’OL et même depuis plusieurs années: la gardienne Sarah Bouhaddi, la latérale gauche Amel Majri, les défenseures centrales Wendie Renard et Griedge Mbock, la milieu et capitaine Amandine Henry, l’attaquante Eugénie Le Sommer et l’ailière Delphine Cascarino.
Hormis cette dernière, qui avait tout de même démarré le match d’ouverture, toutes sont titulaires indiscutables sous la tunique tricolore. Chaque ligne possède donc sa Lyonnaise.
« Elles ont l’habitude de gagner »
Ces joueuses, auxquelles il faut ajouter Élise Bussaglia (passée par l’OL entre 2012 et 2015), présentent donc l’avantage d’être habituées à gagner et à disputer des grands rendez-vous en Ligue des champions, qui peuvent être comparables au défi majeur à surmonter face aux Américaines. Le président lyonnais Jean-Michel Aulas est d’ailleurs convaincu que leur expérience et leur culture de la gagne constitue un atout majeur pour la sélection. « Je suis aux antipodes de la tendance générale, j’ai une confiance absolue dans l’équipe de France, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Vous savez pourquoi… Parce qu’il y a sept lyonnaises et qu’elles ont l’habitude de gagner. Elles vont nous emmener jusqu’au bout ».
La défenseure guingampaise Julie Debever allait dans ce sens au début du tournoi, en expliquant que l’engouement soudain autour des Bleues n’était pas un problème pour les Lyonnaises. « Elles sont déjà prêtes pour cela », assurait-elle.
Des Américaines ont joué à Lyon
Face aux États-Unis, certaines Lyonnaises vont retrouver deux adversaires bien connues: Megan Rapinoe et Alex Morgan. La première est passée à l’OL lors de la saison 2013-2014, tandis que la seconde y a joué durant le premier semestre 2017. Au même moment, à Portland, Amandine Henry côtoyait certaines des futures stars du Team USA comme Lindsey Horan et Tobin Heath. Une expérience à l’étranger réussie, avec un titre de champion national à la clé.
Reste que les Lyonnaises, malgré leur domination avec leur club, n’ont toujours rien gagné avec la sélection et ont enchaîné les déceptions lors des précédentes compétitions internationales. À l’approche du coup d’envoi de la compétition, Amandine Henry confiait en souriant dans une vidéo de la Fédération: « Là, je suis dans la phase où il me faut un titre. Parce que c’est bien de faire des matches, d’avoir des sélections, mais bon si t’as pas le trophée ou la victoire au bout… C’est bien, mais j’ai envie que ce soit très bien ». Cette année 2019 sera peut-être la bonne, d’autant que la finale se dispute à Lyon.
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