Des visages marqués et des footballeuses souvent victimes de crampes: les organismes ont déjà été mis à rude épreuve durant le Mondial 2019, où des « pauses fraîcheur » pourraient être déclenchées lors des quarts de finale disputés en pleine canicule.
Avec 27 degrés attendus vendredi soir à Paris pour France-USA (21h), 32 degrés samedi après-midi à Valenciennes pour Italie-Pays-Bas (15h) et 31 degrés à Rennes pour Allemagne-Suède (18h30), la chaleur jouera inévitablement un rôle sur le déroulé des matches, d’autant que les températures ressenties flirteront parfois avec les 40 degrés! Depuis la Coupe du monde 2014 masculine au Brésil, qui avait aussi été marquée par des températures caniculaires, le règlement de la FIFA a été modifié.
Deux pauses fraîcheur en cours de match
Pour la Coupe du monde féminine, il stipule notamment que « des conditions météorologiques extrêmes pourront entraîner la mise en œuvre de pauses de rafraîchissement durant le cours d’un match conformément au protocole établi par la Commission Médicale de la FIFA et/ou le Manuel de médecine d’urgence du football de la FIFA ». Concrètement, cela signifie, qu’en plus de la traditionnelle mi-temps de 15 minutes, deux pauses supplémentaires de trois minutes peuvent être accordées aux joueurs et joueuses. La première à la 30e minute du match, et la seconde à la 75e. Ces pauses doivent permettre aux joueuses de se désaltérer et de s’hydrater.
La mise en place des ces « pauses fraîcheur », d’une durée comprise entre 90 secondes et trois minutes, est considérée match par match, généralement lorsque les températures réelles ou ressenties dépassent les 32 degrés. En clair, un officier médical de la Fifa sur le site examine les conditions climatiques deux heures puis une heure avant le coup d’envoi pour décider de la fameuse pause. Il prévient ensuite le coordinateur général du site, qui alerte l’arbitre, et des bouteilles sont alors distribuées aux joueuses lors d’un arrêt de jeu.
« Ne pas rester enfermé »
Pour Cameroun-Nouvelle-Zélande à Montpellier, dès le 20 juin, une pause fraîcheur avait ainsi été organisée dans chaque période. Il en a été de même lors du 8e de finale entre les Etats-Unis et l’Espagne lundi à Reims. L’arbitre a également la latitude d’attribuer des pauses de récupération plus informelles. Dans ces conditions, les joueuses tentent d’adapter au mieux leur préparation pour ne pas trop subir les fortes chaleurs en plein match.
Il faut « s’acclimater à la chaleur, ne pas rester enfermé tout le temps » et, dans sa chambre, « mettre la clim’ un peu moins forte que d’habitude », a expliqué jeudi la capitaine de l’équipe de France Amandine Henry. Le reste du temps, il faut « beaucoup plus s’hydrater », à l’entraînement et en dehors, a ajouté la milieu de Lyon. Sa sélectionneuse Corinne Diacre a aussi évoqué « la température qu’il fera » vendredi à Paris, pas épargné par l’épisode caniculaire. « Mais ce sera la même chose pour les deux équipes, donc à partir de là on part sur un pied d’égalité ».
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