Malgré l’interdiction de se rassembler à plus de dix personnes, des matchs de football ont été organisés cette semaine en banlieue parisienne. Dans un communiqué, la procureure d’Évry a annoncé ce mercredi l’ouverture « d’enquêtes judiciaires » pour ces faits survenus à Grigny et à Évry.
À Grigny (Essonne), entre 300 et 500 individus se sont regroupés mardi sans incident. Le match a opposé des jeunes de deux quartiers rivaux du département: la Grande Borne à Grigny à celui des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. La police, qui n’était là qu’en « surveillance », n’a pu intervenir pour empêcher le match. « S’il n’y a pas de débordement, on ne va pas aller en provoquer un, même s’il y a un non-respect des gestes barrière », a justifié une source proche du dossier citée par l’AFP.
Grigny fustige la « stupidité » des organisateurs
« Les organisateurs seront sanctionnés pour l’infraction de délit de mise en danger de la vie d’autrui (…) et les participants se verront infliger une amende de 135 euros », précise la procureur Caroline Nisand. Plus tôt dans la matinée, la municipalité communiste (PCF) de Grigny avait indiqué qu’elle déposait plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui », fustigeant la « totale irresponsabilité qui confine à la stupidité » des organisateurs de la rencontre.
Un peu plus tôt à Massy (Essonne), grâce à un avion de la Police aux frontières qui surveille quotidiennement les zones urbaines pour le compte de la Direction départementale de la sécurité publique, un match de foot rassemblant « une grosse centaine » de personnes sur un stade de rugby a pu être dispersé par une trentaine de policiers, sans incident, selon la préfecture. Trois moto-cross ont néanmoins été saisies. Un match du même type avait rassemblé entre 300 et 400 personnes dans un stade de Strasbourg dimanche, provoquant la réprobation de la municipalité.
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