Alors que la première journée de la phase de poules s’achève ce mardi soir avec le choc entre l’Allemagne et la France (21h), l’Euro n’emballe pas vraiment les foules dans ses onze villes hôtes. Entre les restrictions sanitaires, la distance et les stades clairsemés, la fête se fait encore attendre.
À Munich, l’euphorie liée à une compétition telle que l’Euro n’est pas tout à fait à la hauteur des standards habituels, ce mardi, à quelques heures du choc entre l’Allemagne et la France (21h à l’Allianz Arena). Dans le centre-ville, quelques groupes de Français arborent les couleurs des Bleus et chantent La Marseillaise à tue-tête. Si quelques maillots de la Mannschaft ont été aperçus ici et là, l’activité de la ville reste somme toute normale, bien loin des images festives de l’Euro 2016 en France ou des précédentes éditions.
Le sentiment est partagé par notre commentateur Loïc Briley, qui a été témoin à Saint-Pétersbourg d’une relative indifférence de la population russe et qui est carrément tombé des nues à Budapest, avant Hongrie-Portugal: « Si tu ne sais pas qu’il y a l’Euro dans cette ville, c’est impossible à deviner ».
Un faux-air de Ligue des champions
Jérôme Sillon, présent à Londres pour commenter le premier match des Three Lions face à la Croatie (1-0), a tout de même assisté à des scènes de liesse qui témoignent de l’engouement des Anglais pour cet Euro. Malgré une jauge limitée à 22.500 spectateurs, les supporters britanniques sont venus en masse profiter de l’ambiance du stade et regarder la rencontre aux abords de Wembley.
À Rome, Giorgia Cenni, journaliste chez Sky, confirme une certaine tiédeur vis-à-vis de cet Euro organisé aux quatre coins du continent. « Le fait que tous les supporters d’Europe ne se rejoignent pas dans un seul pays rend les choses moins intenses. En termes d’ambiance, ça ressemble plus à des matchs de Ligue des champions qu’à une compétition internationale ».
Pas l’impression de vivre un grand tounoi
Même ressenti à Bakou, alors que la ville est encore en train de ranger les derniers équipements du récent Grand Prix de F1. « On a l’impression d’accueillir des grands matchs ponctuellement, pas une grande compétition au sens où on l’entend », explique Aynura, impliquée dans la réception des événements sportifs dans la capitale d’Azerbaïdjan.
Difficultés à voyager à cause du Covid? Jauges limitées dans la plupart des stades? Tournoi éparpillé dans onze villes différentes? Les explications sont nombreuses et ont probablement toute une part de responsabilité dans le manque d’engouement qui se ressent dans la majeure partie des villes hôtes jusqu’à présent. Au crépuscule de la première journée de la phase de poules, la fête n’a pas encore vraiment débuté.
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