Ada Hegerberg, l’attaquante norvégienne de l’OL et Ballon d’or 2018, dénonce l’écart entre les primes versées par l’UEFA pour l’Euro masculin, et celles qui seront versées par l’instance lors de l’Euro féminin en 2022.
Il y a celles et ceux qui voient le verre à moitié plein, et il y a Ada Hegerberg, qui en veut plus et le fait savoir. Engagée dans plusieurs grandes causes, comme la protection de l’environnement, l’attaquante norvégienne de l’OL – premier Ballon d’or féminin en 2018 – se bat aussi pour un meilleur traitement des joueuses, notamment salarial. Et cette fois, c’est à l’UEFA qu’elle s’adresse.
La confédération européenne a récemment annoncé que 16 millions d’euros de primes seront versés aux différentes équipes lors de l’Euro féminin 2022, ce qui est tout simplement le double des primes distribuées lors de l’Euro 2017. Sauf que par rapport à l’Euro masculin, où 371 millions ont été versés l’été dernier, ce n’est presque rien… Ce qui dérange Hegerberg.
« Nous ne sommes pas dans une position où nous devrions être reconnaissantes »
Alors que l’entraîneure de Chelsea Emma Hayes a fait part de son mécontentement après l’annonce de l’UEFA (« c’est très loin des montants nécessaires »), la Norvégienne lui a apporté son soutien.
« Emma Hayes a fait un commentaire sur ce sujet, et elle a tout à fait raison, a-t-elle déclaré à Press Association (PA). (…) Nous ne sommes pas dans une position où nous devrions être reconnaissantes pour ce qui nous est donné… »
Autrement dit: le geste de l’UEFA n’est pas à la hauteur des attentes. « Je sais que sans performance, rien ne vient, mais cela ne signifie pas que vous devez être reconnaissante, a répété Hegerberg. Certaines choses devraient être un strict minimum. »
Après plusieurs années d’un long combat contre leur Fédération, les joueuses américaines ont elles remporté une victoire courant septembre, puisque l’instance a annoncé qu’elles bénéficieront désormais de contrats identiques à ceux des hommes.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/feminin/euro-feminin-les-faibles-primes-comparees-a-celles-des-hommes-font-polemique_AN-202110040470.html