Objectif finale. S’ils ont réussi leur première mission en se qualifiant pour les JO 2020, les Bleuets ne comptent pas s’arrêter là. Opposés ce jeudi à l’Espagne en demi-finale de l’Euro Espoirs (21h), Lucas Tousart et sa bande entendent bien aller jusqu’au bout et ainsi offrir à l’équipe de France un trophée qu’elle n’a remporté qu’une seule fois, en 1988. Mais avant de penser à une éventuelle finale face à l’Allemagne ou la Roumanie, il leur faut se défaire d’une sélection habituée aux triomphes dans les catégories de jeunes. Vainqueurs de cet Euro Espoirs en 1986, 1998, 2011 et 2013, les Espagnols ont également atteint la finale de la dernière édition, en 2017 (défaite 1-0 face à l’Allemagne). Dans la fournaise du Mapei Stadium, à Reggio Emilia, ils partiront favoris face aux Bleuets.

Car s’ils ont débuté par une surprenante défaite contre l’Italie (3-1), ils ont parfaitement réagi en dominant la Belgique (2-1), avant de fesser la Pologne (5-0). Deux succès qui leur ont permis de terminer en tête de leur groupe devant les Italiens. Au-delà des résultats, la sélection dirigée par Luis de la Fuente a clairement haussé son niveau de jeu de plusieurs crans depuis ses débuts dans la compétition. Dominateurs mais friables défensivement et peu inspirés aux abords de la surface adverse face à l’Italie, les Espagnols se sont montrés bien plus solides et tranchants lors de leurs deux rencontres suivantes.

« C’est un adversaire redoutable »

« On ne craint pas l’Espagne, mais on la respecte forcément, c’est un adversaire redoutable. Dès le départ du tournoi, l’Espagne faisait partie des deux-trois favoris. Il faudra être à la hauteur de ce rendez-vous. Quand les Espagnols commencent à mettre leur empreinte sur le match, ils sont difficilement contrôlables. Une façon de moins souffrir contre eux, c’est de tenir le ballon », a analysé en conférence de presse d’avant-match le sélectionneur des Bleuets, Sylvain Ripoll, qui considère l’Espagne comme une formation « très technique et très mature ». Pour Tousart, Jeff Reine-Adélaïde et les autres milieux tricolores, ne pas trop subir ne sera pas tâche facile. La « Rojita » a bouclé la phase de poules avec 60% de possession de balle. Une possession loin d’être stérile. Au contraire, elle permet à cette équipe de déployer un jeu emballant et efficace. Avec des éléments très prometteurs tels que Pablo Fornals, que West Ham a recruté au début du mois pour 27 millions d’euros en provenance de Villarreal.

A seulement 23 ans, ce milieu offensif a disputé plus de 40 matchs toutes compétitions confondues la saison dernière. Les Bleuets devront aussi se méfier de la patte gauche de Fabian Ruiz, aussi à l’aise pour effectuer un travail de l’ombre à la récupération que pour dicter le jeu avec une élégance rare. Des qualités qui n’ont pas échappé au Real Madrid, qui aimerait, selon AS, convaincre le Napoli de lui céder son milieu cet été. Les Espagnols comptent également dans leurs rangs un milieu titulaire depuis deux saisons à Valence (Carlos Soler), un numéro 6 qui s’est déjà rendu indispensable à l’Espanyol Barcelone (Marc Roca) ou encore un attaquant auteur de 13 buts la saison dernière en Liga (Mikel Oyarzabal). Mais le plus joyau le plus précieux de cette sélection se nomme Dani Ceballos. Sacré meilleur joueur de l’Euro Espoirs en 2017, il est bien parti pour réussir le doublé.

Ceballos en chef d’orchestre

Positionné le plus souvent en meneur de jeu, mais très libre sur le terrain, il régale par sa qualité technique et sa faculté à voir le jeu avant les autres. Contre l’Italie, c’est lui qui a ouvert le score sur un missile du droit à l’entrée de la surface. Face à la Belgique, il a écœuré ses adversaires par ses dribbles et ses inspirations balle au pied. Contre la Pologne ? Il a distillé une passe décisive et fait trembler les filets sur un coup franc direct. De quoi se refaire parler de lui dans la rubrique mercato, lui qui doit se contenter d’un temps de jeu réduit depuis deux saisons au Real. A en croire les informations de AS, Tottenham et l’AC Milan aimeraient notamment le faire signer cet été. Malgré les très bonnes prestations de Ceballos lors de l’Euro, Zinedine Zidane serait toujours décidé à voir partir ce joueur qui ne l’avait pas épargné dans un entretien à Marca en septembre 2018.

« Seul Zidane peut expliquer pourquoi il ne m’a pas donné ma chance. S’il était resté, c’est sûr que j’aurais dû trouver une porte de sortie« , avait lâché Ceballos, quatre mois après le départ de Zidane. Qu’importe sa situation compliquée en club, l’ancien joueur du Betis s’éclate en sélection sous les ordres de Luis de la Fuente. Ensemble, ils avaient permis à l’Espagne de remporter le titre de championne d’Europe des moins de 19 ans en 2015. https://rmcsport.bfmtv.com/football/euro-espoirs-que-vaut-l-espagne-de-ceballos-adversaire-des-bleuets-en-demi-finale-1720900.html

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