Quatre grands prétendants au titre de champion d’Europe (France, Portugal, Allemagne, Pays-Bas) sont passés à la trappe en huitièmes de finale de l’Euro 2021. Les cartes sont donc redistribuées pour la suite de la compétition. La Belgique et l’Italie semblent être les deux meilleures équipes, mais elles s’affrontent dès les quarts . De quoi donner des motifs d’espoir à l’Espagne et l’Angleterre.
Les huitièmes de finale de l’Euro 2021 ont fait des dégâts dans la liste des favoris et gros outsiders. Avec les éliminations du Portugal, de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas, la plupart des pronostics sont à revoir. Il reste donc quatre grosses nations encore en lice (Belgique, Italie, Angleterre, Espagne), qui ont des arguments pour jouer le titre lors de la finale prévue le 11 juin. À moins que le Danemark ou la Suisse ne confirment leur potentiel…
- La Belgique, le sans-faute qui en dit long?
La Belgique est la seule équipe pour l’instant à avoir su se hisser en quarts sans aller en prolongation, tout en ayant gagné 100% de ses matchs de poules. La performance est d’autant plus intéressante compte tenu de la solidité de la défense, qui n’a encaissé qu’un but depuis le premier jour. Aussi, Romelu Lukaku est dans une forme optimale et Thorgan Hazard fait un tournoi remarquable avec ses deux buts. Certes, le Portugal a posé des problèmes en seconde période du huitième de finale. Mais cela n’a rien changé à l’issue du choc.
Le vrai point noir est à l’infirmerie, où se trouvent les créateurs Kevin De Bruyne et Eden Hazard. Or, le sélectionneur Roberto Martinez est assez pessimiste pour leur présence en quarts. Il y a de la ressource pour les remplacer, mais ces plans B offrent beaucoup moins de certitudes sur le terrain.
- L’Italie, l’équipe la mieux armée?
L’autre problème de la Belgique est qu’elle affronte l’Italie en quarts. La Nazionale a bien failli passer à la trappe face à l’Autriche, contre qui elle a dû batailler en prolongation (2-1). Mais il s’agissait peut-être d’un petit accident face à une équipe défensive. Contre des Diables Rouges beaucoup plus joueurs, la Nazionale aura sans doute plus de facilité à montrer son jeu alerte et offensif développé avec cohérence par Robert Mancini. Et avec les deux derniers matchs, le sélectionneur a désormais l’assurance que son banc (Locatelli, Pessina, Chiesa) peut lui offrir des solutions très intéressantes. À moins que cet accroc face aux Autrichiens soit un premier symptôme de la « marche trop haute » pour une équipe encore en reconstruction il y a quelques mois.
- L’Espagne, la montée en puissance au bon moment?
Les deux premiers matchs faisaient craindre une élimination précoce. Mais avec son 5-0 contre la Slovaquie et sa folle victoire 5-3 arrachée après prolongation contre la Croatie, l’Espagne est redevenue un outsider crédible. En dépit de la maladresse d’Alvaro Morata, le potentiel offensif est impressionnant. Dix buts en deux matchs, ce n’est pas rien. Avec Pablo Sarabia qui est dans la meilleure forme de sa saison, Pedri qui confirme son talent, Ferran Torres qui profite de sa fraîcheur (car remplaçant à Manchester City), le manager espagnol Luis Enrique a des raisons de croire à la qualification contre la Suisse. Mais dans ce cas, il faudra ensuite se débarrasser de la Belgique ou de l’Italie.
- L’Angleterre, l’avantage de la défense et du tableau?
Même si elle a battu l’Allemagne (2-0), difficile d’affirmer que l’Angleterre est séduisante et qu’elle est suffisamment armée pour aller au bout et se défaire en premier lieu de l’Ukraine. Les choix de Gareth Southgate font toujours débat et l’animation offensive paraît encore grippée. Mais avec ce réalisme, cette défense de fer (aucun but encaissé) et cette partie de tableau dégagée sur le papier (l’éventuelle demi-finale est prévue contre le vainqueur de Tchéquie-Danemark), il y a matière à espérer une qualification en finale et donc 90 minutes devant un public de Wembley acquis à sa cause.
- Faut-il croire au Danemark et à la Suisse?
Parmi les autres nations qualifiées, le Danemark, qui bénéficie d’un supplément d’âme depuis l’arrêt cardiaque en plein match de Christian Eriksen, est sans aucun doute l’équipe la plus intéressante à voir jouer. Son 4-0 infligé au pays de Galles restera assurément comme l’une des prestations les plus abouties de l’Euro, toutes équipes confondues. La Suisse, tombeuse de l’équipe de France, va devoir prouver contre l’Espagne qu’elle est en mesure de reproduire un match de grande qualité pour qu’elle soit réellement considérée comme un trouble-fête majeur. Quant à la République tchèque et l’Ukraine, leur football ne semble pas leur promettre un avenir bien durable. Mais un fait de jeu surprise est vite arrivé…
Le programme des quarts de finale
Vendredi 2/07 à 18h: Suisse-Espagne
Vendredi 2/07 à 21h: Belgique-Italie
Samedi 3/07 à 18h: Tchéquie-Danemark
Samedi 3/07 à 21h: Ukraine-Angleterre
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