L’Italie s’est qualifiée pour la finale de l’Euro, en s’imposant 4-2 aux tirs au but face à l’Espagne après avoir fait 1-1 jusqu’au terme de la prolongation, ce mardi soir à Wembley (Londres). La Nazionale avait ouvert le score grâce à Federico Chiesa (60e), avant que la Roja ne soit relancée par Alvaro Morata (80e).
Au bout du suspense, Jorginho a offert la finale à la Nazionale. L’Italie s’est imposée aux tirs au but contre l’Espagne (1-1 puis 4-2), ce mardi soir à Wembley pour la première demi-finale de l’Euro 2021. Neuf ans après la désillusion de l’édition 2012, la sélection italienne tentera dimanche soir d’aller chercher un deuxième titre de champion d’Europe. Ce sera face à l’Angleterre ou au Danemark, qui s’affrontent mercredi soir.
C’est d’un petit plat du pied que Jorginho – tout récent vainqueur de la Ligue des champions avec Chelsea – a trompé Unai Simon pour mettre un terme à la rencontre. La séance de tirs au but avait pourtant mal commencé pour l’Italie, plombée d’entrée par un raté de Manuel Locatelli. Heureusement pour elle, Dani Olmo n’a pas fait mieux dans la foulée. Puis surtout, Gianluigi Donnarumma, le probable futur gardien du PSG, a réussi une parade décisive face à Alvaro Morata pour placer l’Espagne à côté de la Belgique et de l’Autriche au tableau de chasse de son équipe.
Des regrets pour l’Espagne
Face à une sélection espagnole arrivée à ce stade de la compétition avec deux prolongations et une séance de tirs au but dans les jambes, mais aussi deux premiers matchs indigents, l’Italie était favorite sur le papier. Dans les faits, l’Espagne a dicté le rythme de la rencontre en monopolisant le ballon.
La Roja a tout particulièrement bénéficié des performances de Pedri et de Dani Olmo pour bousculer l’adversaire et l’empêcher d’être efficace dans le pressing. Le premier a rayonné dans l’entrejeu avec son jeu de passes flirtant avec l’excellence; le second, aligné comme faux numéro neuf, a rendu inopérant les trois milieux italiens (Verrati, Jorginho, Barella) avec ses décrochages.
Morata avait d’abord sauvé l’Espagne
Pour la maîtrise des débats, le choix-surprise de Luis Enrique de jouer sans véritable attaquant de pointe s’est avéré être une franche réussite. Pas pour l’amélioration de l’efficacité devant le but, car l’équipe espagnole s’est montrée incapable de faire fructifier sa domination. Il y en a eu, pourtant, des situations hautement intéressantes (13e, 25e, 65e). Mais Ferran Torres et Mikel Oyarzabal ont déçu. Il fallait donc forcément que le but de l’égalisation (80e) soit l’oeuvre d’un numéro 9 de métier, en l’occurrence Alvaro Morata, décrié de toutes parts depuis le début du tournoi et laissé sur le banc au coup d’envoi.
Nul doute que les supporters espagnols retiendront d’abord son tir au but manqué. Mais Alvaro Morata aura tout de même su relancer l’Espagne, alors qu’elle était menée depuis la superbe frappe enroulée de Federico Chiesa (60e). Cette ouverture du score, qui rappelle que le jeune ailier de la Juventus avait délivré les siens en huitièmes de finale contre l’Autriche, l’Italie l’a marqué sur un contre éclair lancé par Gianluigi Donnarumma.
L’Italie était proche du gouffre
Méconnaissable, dominée tout le match et contrainte de renoncer à tous les ingrédients qui ont fait la recette de son succès, la Squadra Azzura n’a pas su faire autrement que de jouer des longs ballons rapides vers l’invisible Ciro Immobile et le remuant Lorenzo Insigne. Un plan de fortune qui avait toutefois bien failli surprendre en première période, avec deux frappes du latéral gauche Emerson (doublure du blessé Leonardo Spinazzola) repousées par le cadre d’Unai Simon.
Épuisée de courir après le ballon, l’Italie a encore plus souffert en prolongation. L’Espagne, qui a déjà démontré ses ressources mentales dans ce tournoi, est alors retombée dans ses travers en gâchant deux belles occasions (98e, 102e). Puis la dynamique s’est quelque peu rééquilibrée pour les quinze dernières minutes, la sortie sur blessure d’Eric Garcia démontrant que la Roja ne pouvait échapper au coup de mou. L’espace d’un instant avant la séance de tirs au but, les 60.000 spectateurs ont même cru assister à un braquage à l’italienne de Domenico Berardi, dont le but a finalement été refusé pour un hors-jeu (110e).
Victorieuse de son premier titre en 1968, l’Italie a donc l’occasion de soulever à nouveau le trophée 53 ans après. Mais les finales d’Euro sont surtout des mauvais souvenirs récents pour elle. D’abord à cause, évidemment, de l’édition 2000 perdue au but en or face à l’équipe de France. Puis parce que l’Espagne lui avait infligé un 4-0 en 2012. Les Italiens ont donc pris leur revanche. Il ne leur reste plus qu’à finir le travail, en espérant que cette prolongation et cette séance de tirs au but ne leur soit pas fatale sur le plan physique.
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