Sacrée longévité ! Entre 2005 et 2019, le jeune chien fou aux cheveux longs Sergio Ramos a laissé place à l’icône de mode barbue et tatouée, héros d’une série documentaire à sa gloire. Mais la même soif de vaincre anime l’Andalou (33 ans), qui s’imagine encore une longue carrière au sein de la défense du Real Madrid et de l’Espagne.

Avec les retraites internationales de Xavi, Gerard Piqué ou Andrés Iniesta, le natif de Camas, près de Séville, est l’un des derniers rescapés de l’âge d’or du football espagnol. C’est à ce titre, et au nom de tous les trophées engrangés avec le Real (4 Ligues des champions), que Ramos est devenu capitaine de l’Espagne en 2016, date de la dernière convocation de son prédécesseur Casillas (38 ans).

Du haut de ses 167 sélections, « San Iker » reste évidemment le capitaine qui a soulevé la première Coupe du monde de l’histoire de la « Roja » en 2010 à Johannesburg. Mais Ramos, ancien latéral devenu patron de la défense, est en train de s’offrir une place à part dans l’histoire de la « Seleccion ». Et il pourrait s’installer seul en tête du palmarès s’il fête sa 168e sélection samedi à Oslo. Retour sur les moments forts de sa carrière. Tristes ou réjouissants, toujours marquants, ils ont forgé sa légende.

Euro 20008 : le premier titre avec la Roja

Sergio Ramos fête sa première cape en 2005, à tout juste 19 ans, un an seulement après avoir soulevé le trophée à l’Euro U19. Le jeune homme se démarque déjà par sa force de caractère et sa polyvalence. Il remporte ses premiers titres en club deux ans plus tard mais c’est en 2008 qu’il monte sur le toit de l’Europe pour la première fois, avec sa sélection. Irrésistible, l’Espagne n’a pris aucun but à partir du deuxième tour. Vainqueur de l’Allemagne (1-0) en finale, la Roja est sacrée championne d’Europe pour la deuxième fois de son histoire après 1964 et le sacre des partenaires de José Maria Pereda.

Romos avec Torres Icon –

Mondial 2010 : l’Espagne conquit le monde

Le vacarme assourdissant provoqué par le bruit incessant des vuvuzela n’altère en rien la qualité du jeu espagnol d’inspiration barcelonaise, agrémentée de quelques éléments madrilènes. Séduisante en Afrique du sud, l’Espagne concrétise assez peu sa domination cependant, si bien que jamais dans l’histoire, un champion du monde n’avait si peu marqué (8 réalisations). D’ailleurs, la finale rêvée contre les Pays-Bas ne répondra pas aux attentes en terme de spectacle. « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », aurait pu dire Sergio Ramos, titularisé dans le couloir droit.

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Euro 2012 : la demie irrespirable contre le Portugal

De l’aveu même du joueur à la veille de célébrer son centenaire avec la Roja, la demi-finale de l’Euro 2012 contre le Portugal (0-0, 4-2 tab) restera comme l’un des moments les plus marquants de sa carrière. « En excluant les trois finales, je dirais que le moment le plus fort est la demi-finale contre le Portugal lors du dernier Euro, s’était-il remémoré dans les colonnes de AS. Pour la tension de la séance de tirs au but et pour la qualité de l’adversaire. » Sergio Ramos a mis la pression sur le Portugal avec une panenka importantissime lors de la séance de tirs au but, finalement remportée sur le score de 4-2 par la Roja.

Euro 2012 : le triplé historique

C’est l’apogée de cette génération. La Roja rentre définitivement dans les livres d’histoire en réalisant un triplé historique Euro-Coupe du monde-Euro. L’Espagne dévore l’Italie de Mario Balotelli et Ramos n’est pas loin d’y aller de son petit but en fin de match. Le score, finalement, en restera là. Il s’agit, toujours à ce jour, du plus grand écart lors d’une finale d’un tournoi majeur, Championnats d’Europe et Coupe du monde confondues. Plus on s’élève et, forcément, plus dure sera la chute. La belle histoire de l’Espagne a pris fin.

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Mondial 2018 : en larmes après l’élimination en Russie

Sortie dès le premier tour du Mondial au Brésil qui voit triompher l’Allemagne, l’Espagne se manque en huitièmes à l’Euro 2016 et à la Coupe du monde 2018. La compétition en Russie marque l’essoufflement de son style de jeu. L’Espagne tâtonne, s’enferre dans une caricature de son jeu de possession. Battu par l’hôte du tournoi malgré un nombre de passes record (1029), la Roja est humiliée. Ramos s’effondre en larmes sur la pelouse du Loujniki. “C’est l’un des moments les plus difficiles de ma carrière. Être éliminé, c’est toujours difficile après de s’en remettre. On est toujours fiers d’être Espagnols, on est un grand pays de football. On a tout fait pour gagner. Les circonstances, des détails, ont fait que ça n’a pas été le cas.”

Sergio Ramos AFP – https://rmcsport.bfmtv.com/football/espagne-les-cinq-moments-forts-de-la-carriere-de-sergio-ramos-avant-son-record-de-selections-1785734.html

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