Paco Alcacer n’a que 25 ans. Pas encore la fleur de l’âge, celle supposée de la maturité pour un footballeur (30 ans), ni celui du record de précocité. Mais probablement l’âge du tournant, celui du moment à saisir, du cap à franchir. C’est visiblement cette dernière idée qu’a retenu l’ancien attaquant de Valence. Prêté par le Barça cette année, après deux années très compliquées an Catalogne, le natif de Torrent a mis la Bundesliga à ces pieds. Ou presque. Transfuge estival du Borussia Dortmund, Paco Alcacer est bien parti pour reprendre le flambeau laissé par Pierre-Emerick Aubameyang et tout récemment, Michy Batshuayi. L’Espagnol a des statistiques absolument ahurissantes: en 81 minutes effectives en championnat, Alcacer a marqué à six reprises, pour un ratio d’1 but toutes les 13 minutes, dont un triplé retentissant contre Augsbourg, le week-end dernier.
L’histoire, déjà belle, déjà revancharde à l’encontre de son passage frustrant au Barça et ses « tristes » 15 buts en 50 matches, aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’Alcacer a mis les formes pour signifier son retour en grâce. Et pour pouvoir frapper les esprits de façon majuscule, l’intéressé a choisi la sélection, la Roja, comme terrain d’expression. « Un joueur veut jouer et si vous ne le faites pas, vous n’êtes pas heureux, c’est évident, a-t-il confié au média espagnol ABC. Le bonheur me vient quand je joue mais quand je le fais bien ».
C’est dire son état de bonheur jeudi dernier, lorsqu’il a éteint à lui tout seul et en une demi-heure, le Pays de galles (4-1) en amical. Une performance de premier ordre, pour un joueur lancé par Vicente Del Bosque un 4 septembre 2014, face à la France, présenté par ce dernier – comme Alvaro Morata, comme la relève au poste de numéro 9 de la Roja et oublié de cette même sélection ces deux dernières années. L’Espagne, qui peine toujours autant à avoir un avant-centre de haut niveau s’imposer à la pointe de son attaque, n’a pas manqué de le couvrir d’éloges.
Ne dites plus Alcacer mais « El Kaiser »
Ses journaux surtout, comme El Mundo Deportivo, qui l’a rebaptisé « Paco El Kaiser ». Pourtant, les retrouvailles heureuses n’étaient pas évidentes. Après tout, le sélectionneur espagnol n’est autre que Luis Enrique. Le technicien qui a laissé Alcacer dans l’ombre au Barca. « Il y avait Luis Suarez, Lionel Messi, Philippe Coutinho, Ousmane Dembélé, c’est très compliqué de jouer avec leur qualité et ça ne dépendait pas de moi, rappelle Alcacer, comme pour « dédouaner » Enrique. Il vous dit toujours les choses telles qu’elles sont, bonnes et mauvaises. Pour moi, c’est très important. »
Ce dernier n’a pas manqué que son attaquant avait été « superbe ». Il pourrait (devrait?) lui offrir une nouvelle titularisation, ce lundi, en Ligue des Nations contre l’Angleterre (20h45). Comme un bonheur n’arrive jamais seul, la tendance, en club, est à un maintien d’Alcacer. La presse allemande est unanime pour affirmer que le Borussia Dortmund compte lever son option d’achat. Le club aurait informé le joueur et discuterait même avec lui de son futur contrat (jusqu’en 2023?). Montant du transfert: 23 millions d’euros. Une aubaine pour un phénix si efficace…
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