L’équipe de France affrontera lundi prochain la Suisse en huitième de finale de l’Euro 2021. Un adversaire qui a peiné en phase de poules et qui semble, sur le papier, à la portée des Bleus.

Euro 2004, Coupe du monde 2006, Coupe du monde 2014, Euro 2016… C’est devenu une habitude au 21e siècle: à chaque grande compétition internationale ou presque, la France et la Suisse se font face. D’ordinaire, c’est en phase de poule que le match a lieu. Cette année, c’est en huitième de finale de l’Euro 2021 – un match à élimination directe – que les Bleus et les Helvètes se retrouveront lundi prochain, à Bucarest. Une rencontre que Paul Pogba et ses camarades aborderont en favoris, mais où les Suisses aimeraient créer la surprise.

Un début d’Euro compliqué

Quatre points, quatre buts marqués, cinq encaissés, et une troisième place du groupe A: la Suisse (13e nation au classement Fifa) ne sort pas du premier tour avec un bilan comptable franchement impressionnant.

Tenue en échec par les Gallois lors de son premier match (1-1), après avoir certes dominé les débats, la Nati a ensuite été balayée par la tornade italienne (3-0). Dos au mur avant la dernière journée, elle a eu le mérite de réagir et d’arracher sa qualification face à une bien faible Turquie (3-1).

Shaqiri, l’arbre qui cache la forêt?

Ce succès, la Suisse l’a décroché en bonne partie grâce à son maître à jouer: Xherdan Shaqiri, la boule de muscles la plus célèbre de la confédération. Le milieu offensif de Liverpool, critiqué après l’Italie, a mis tout le monde d’accord en signant un doublé contre les Turcs, dont un bijou de frappe enroulée.

« Ça reste le joueur qui peut faire la différence, explique Fabio Celestini, ancien milieu de l’OM et international suisse. C’est celui qui peut inventer quelque chose, il a mis un but incroyable du droit face à la Turquie. C’est notre joueur numéro 1. »

Derrière lui, la Nati peut compter sur la paire Remo Freuler (Atalanta), Granit Xhaka (Arsenal) au milieu, sur Steven Zuber (Francfort), auteur d’un triplé de passes décisives contre la Turquie, et devant sur le duo Breel Embolo (Mönchengladbach), Haris Seferovic (Benfica). « Seferovic peut marquer des buts, mais c’est un vrai attaquant, avec ses bons moments et ses mauvais moments », observe Celestini. Et de résumer: « On est un peu moins dépendants de Shaqiri qu’avant, mais ça reste la référence. »

Comme la plupart de ses équipiers, le joueur originaire du Kosovo n’était toutefois pas titulaire dans son club cette saison. Ce qui explique que les Suisses soient arrivés à l’Euro avec un certain manque de rythme.

Une équipe qui ne ferme pas le jeu

Jusqu’à présent, le sélectionneur Vladimir Petkovic a fait évoluer son équipe dans un système en 3-4-1-2 plutôt offensif. La Suisse a eu la possession sur ses trois matchs, même face à l’Italie, et a tenté d’évoluer haut sur le terrain. Elle laisse donc des espaces, dont les fusées françaises telles que Kylian Mbappé ou Kingsley Coman pourraient profiter. A moins que Petkovic ne change totalement ses plans pour le huitième – ce qui n’est pas à écarter.

« Il faut faire attention à la Suisse, prévient Fabio Celestini. C’est une équipe qui joue au ballon, qui a des joueurs d’expérience. C’est aussi une formation qui fait toujours des bons matchs contre les grandes nations. » Toujours? « Nous avons loupé notre match contre l’Italie, corrige-t-il. Nous n’avons pas été nous-mêmes. »

Un plafond de verre à briser

Depuis une vingtaine d’années, la Suisse se qualifie presque toujours pour les grands tournois internationaux, elle sort souvent de sa poule… mais ne passe jamais les huitièmes. En 2016, les Helvètes avaient été battus à ce stade de la compétition par la Pologne aux tirs au but (1-1). Et en 2018, c’est la Suède qui a mis fin à l’aventure de la Nati (1-0).

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Les Suisses sont donc confrontés à ce plafond de verre, qu’ils ne parviennent pas encore à briser. D’un autre côté, les attentes au pays sont limitées, et donc la pression assez faible. « L’équipe a fait le job en se qualifiant pour les huitièmes, glisse Celestini. Maintenant c’est une question de lâcher le frein à main et de jouer sa chance à fond. Après, la France reste la France, elle est championne du monde, c’est clair qu’elle est favorite. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/equipe-de-france/equipe-de-france-que-vaut-la-suisse-adversaire-des-bleus-en-8e_AV-202106240480.html

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