Ils avaient tous coché cette rencontre face au Portugal. Depuis le dernier rassemblement, et le match nul face à la Seleçao au Stade de France (0-0), les joueurs de l’équipe de France ont échangé à plusieurs reprises sur ce match à Lisbonne samedi soir en Ligue des nations (0-1). Avec le sentiment d’avoir à disputer un match à élimination directe. Un sentiment que les Bleus n’avaient plus connu depuis la Coupe du monde 2018 avant une rencontre. Jusqu’à qu’il devienne un sujet de conversation majeur pendant les repas.
« Je vais vous donner une vérité, explique un proche du groupe. Tout le monde parle du fait que Didier Deschamps a appelé des joueurs blessés durant ce rassemblement. Mais il l’a fait parce que tous les joueurs en question ont voulu absolument venir. Et ils ont voulu venir pour ce match face au Portugal. C’était dans leurs têtes depuis plusieurs semaines déjà et ils ne voulaient pas manquer ça. »
Ambiance de Russie 2018 dans l’après-match
L’obsession de ce résultat s’est accentuée pour les Bleus après la défaite face à la Finlande mercredi (0-2). Et le soulagement après le match face au Portugal rappelait encore l’importance de la victoire. « Cela faisait longtemps que l’on avait pas vu le groupe vivre comme ça après un match, explique un membre de la délégation. À l’hôtel, on a vu des joueurs profiter comme si on venait de passer un tour en Coupe du monde. On a retrouvé un peu de Russie 2018 au Portugal, jusque dans l’après-match. C’était la même ambiance. »
« Je suis fier de vous, je n’ai rien à ajouter » lâchait Didier Deschamps, forcément ravi, aux Bleus dans le vestiaire. « Ça n’a pas été facile pour eux ces derniers jours, reprenait le sélectionneur en conférence de presse quelques minutes plus tard. Les joueurs peuvent être moins bien de temps en temps, mais ils sont très attachés au maillot de l’équipe de France. »
Le Portugal a mal vécu la défaite
Pour comprendre l’importance de la victoire de l’équipe de France samedi soir, il fallait peut-être regarder les quotidiens portugais ce dimanche matin. Tous parlent de la défaite de leur équipe nationale, et donc de la non-qualification pour la finale à quatre de la Ligue des nations, comme s’ils venaient de manquer la qualification pour une phase finale de Coupe du monde ou d’Euro. Et la presse portugaise comparaient ça au dernier cas, en 1998, lorsque la Seleçao avait manqué le Mondial en France.
« On va peu et mal dormir » expliquait samedi soir Fernando Santos, le sélectionneur portugais. Certains joueurs de l’équipe de France ont également peu dormi dans la nuit de samedi à dimanche. Mais au réveil, tout le monde avait encore le sourire.
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