Un temps homme de médias pendant sa carrière d’entraîneur, Didier Deschamps n’épluche plus la presse pour voir ce qu’il se dit à son sujet. Le sélectionneur de l’équipe de France le raconte dans un entretien diffusé ce mardi par la chaîne L’Équipe. « Ça ne m’intéresse pas », dit-il notamment, avant d’expliquer que cette imperméabilité aux commentaires médiatiques n’est pas survenue après son passage à l’OM, mais avant l’Euro 2016.
Ce qui correspond à la cassure avec Karim Benzema, écarté des Bleus après sa mise en examen dans l’affaire du chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena. L’attaquant du Real Madrid avait affirmé dans la presse espagnole que Didier Deschamps avait « cédé sous la pression d’une partie raciste de la France » en refusant de le sélectionner pour l’Euro 2016. La maison du sélectionneur à Concarneau avait ensuite été taguée.
« La ligne blanche est là pour tout le monde »
« Ça a dépassé la ligne blanche », affirme-t-il en évoquant cette période, sans jamais nommer quiconque. « À un moment, on peut parler de tout. Mais après, avec les conséquences que ça peut avoir dans sa propre vive privée… Il y a des choses pour lesquelles je fais preuve de beaucoup de tolérance et d’empathie. Mais à un moment donné, la ligne blanche est là pour tout le monde », lâche le sélectionneur.
Dans le reste de cet entretien, Didier Deschamps évoque aussi le rapport des joueurs à « la notion de respect et d’autorité ». Pour lui, c’est « très difficile » de gérer un groupe si l’entraîneur est défié de cette façon. « Ce qui n’empêche pas qu’ils peuvent avoir une parole mal placée », admet-il, avant de finir son propos en estimant qu’un premier dérapage constitue « une erreur », mais qu’une deuxième sortie de route représente « une faute » à ses yeux.
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