Le 22 janvier 2018, deux jours après une nouvelle défaite sur la pelouse de Montpellier (2-1), Pascal Dupraz quittait Toulouse. Trois mois après son départ, l’entraîneur haut-savoyard avait confié au micro de RMC Sport que son départ avait principalement été motivé par des raisons personnelles. Inquiet par ses problèmes cardiaques, il ne se voyait par poursuivre. Ce jeudi, dans un entretien accordé à Aujourd’hui en France-Le Parisien, il a décidé de se livrer un peu plus sur ses soucis de santé et de revenir notamment sur la syncope dont il a été victime lors d’un entraînement avec le Téfécé en avril 2016.
« Il m’est alors arrivé quelque chose dont je n’ai jamais parlé publiquement. Je suis dans ma chambre d’hôpital et j’espère sortir pour coacher l’équipe à Marseille. Mais le ciel me tombe sur la tête. Le cardiologue me dit: « J’ai votre assurance vie », et il me propose de me poser un défibrillateur sous le bras. Ça n’a pas été une décision facile car mon père était mort trois semaines après la pose d’un défibrillateur. J’ai pensé que j’allais mourir trop vite », confie Dupraz, qui s’amuse aujourd’hui d’être « l’entraîneur le mieux sécurisé en France » avec ce défibrillateur qui le « protège en permanence ».
« Un choc terrible »
« Au début je flippais. Un jour, à Rennes, j’ai reçu un avion en papier sur le banc de touche et tout le monde s’est foutu de ma gueule en pensant que je simulais. En fait, ce petit impact que je n’avais pas vu venir m’a fait croire que c’était le cœur. J’ai eu peur et je ne pouvais pas dire pourquoi », révèle Dupraz, qui a été victime d’un second malaise en janvier 2018 alors qu’il faisait un match de badminton contre un ami. « J’étais mené au score et j’ai accéléré. Et là le défibrillateur s’est déclenché et j’ai ressenti une immense décharge électrique. Un choc terrible. Dire que je haïssais cet appareil et là il me sauve la vie », raconte-t-il.
Après avoir quitté Toulouse, Dupraz a été opéré deux fois et il a depuis reçu l’aval des médecins pour reprendre son métier d’entraîneur. « L’envie est revenue », se félicite l’ancien coach d’Evian Thonon Gaillard, qui précise avoir déjà eu « plein de contacts ».
https://rmcsport.bfmtv.com/football/dupraz-revele-qu-il-vit-depuis-trois-ans-avec-un-defibrillateur-1614085.html
