Une carrière tient souvent à peu de chose. Pour Christophe Dugarry, elle aurait pu être compromise à l’âge de 16 ans à cause d’un accident de la route lors d’une virée avec des copains. Le prometteur attaquant est alors stagiaire professionnel chez les Girondins de Bordeaux. « Il est parti en mobylette avec des copains, se souvient Christian, son papa, dans ‘La boîte à souvenirs’ de Duga, ce dimanche sur RMC. Ça ne s’est pas très bien terminé. Il a fini sous un camion. Il s’est fait remonter les bretelles par le président (Claude Bez) et surtout par Didier Couécou qui était alors le responsable de la formation. » Son père lui passe aussi un savon: « Je l’ai grondé comme tout papa parce que ça fait peur. »
A l’entraînement en chaise roulante
L’intéressé n’a rien oublié de cette sombre journée. « J’ai failli mourir, avoue Duga. J’avais fini sous le camion. Un mètre de plus et il me roulait dessus. Je m’étais cassé la clavicule gauche et le péroné ou la malléole droite. Je devais partir en stage avec les professionnels et Aimé Jacquet (alors entraîneur des Girondins) quelques semaines après. Je suis arrivé à l’entraînement en chaise roulante. Je me suis fais disputer par tous les dirigeants et par Aimé Jacquet. Ils m’ont dit que les scooters étaient interdits. Moi j’habitais en banlieue bordelaise, pour me déplacer, c’était le seul moyen que j’avais pour me rendre aux entraînements. »
« Ça a été un choc »
Le champion du monde 98 reconnaît avoir été marqué par cet événement: « Ça a été un choc. Pour la première fois, je me suis dit: ‘je peux passer à côté (de ma carrière)’. J’avais une chance incroyable qui s’offrait à moi: partir en stage avec les pros à 16 ans. C’était juste génial… et j’ai gâché le truc. »
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