Dans une interview au Parisien, Jean-Michel Roussier, le désormais ex-directeur éditorial de la chaîne Téléfoot, défend le travail de ses équipes. Il répond aussi au patron de Canal+ Maxime Saada, qui avait parlé d’une Ligue 1 « abimée » par Mediapro.
« J’ai la malchance d’être un responsable qui a fermé deux chaînes de football en 2012 et 2021 », reconnaît-il avec une pointe d’amertume. Neuf ans après le fiasco CFoot, Jean-Michel Roussier est revenu dans une interview au Parisien sur la fin de la courte aventure Téléfoot, qui a diffusé dimanche soir avec OM-PSG son tout dernier match.
L’ancien directeur éditorial de la chaîne, qui tente d’expliquer les causes de cet échec, répond aussi aux critiques. Notamment celles venant du patron de Canal+, Maxime Saada. Dans un précédent entretien à RTL, ce dernier expliquait que la Ligue 1 avait été « abimée » par Mediapro et Téléfoot. Analyse que ne partage évidemment pas Roussier.
« La différence entre Maxime Saada et moi, c’est que j’ai été président de club »
« Je ne vais pas commenter ses propos. Je l’en laisse libre. Mais quand je vois le traitement qu’on a donné à la L1 et à la L2, les retours des 40 clubs, des présidents, des coachs ou des joueurs, on n’a rien abîmé du tout, se défend-il. Canal+ n’a pas retrouvé un championnat détérioré. J’ai beaucoup de respect pour la personne de Maxime Saada. La différence entre lui et moi, c’est que j’ai été président de club. D’un grand en L1 (Marseille) et d’un important en L2 (Nancy). Je sais quelle est la nature d’une relation avec une chaîne de télé quand on est à ce poste. »
S’il n’est pas d’accord avec Saada sur ce point-là, Roussier le rejoint en revanche sur la nécessité de réformer le football. « Comme ça a pu se produire dans d’autres sports à haute visibilité, comme la F1 par exemple, les clubs doivent mieux maîtriser l’outil pour valoriser leurs droits, estime-t-il. Si des clubs rencontrent, aujourd’hui, de grosses difficultés, c’est en partie du fait d’anticipation de chiffres qui ne sont jamais arrivés. »
Sauf que pour lui, la solution n’est pas dans une L1 à 18 équipes. « J’entends cela depuis 25 ans, souligne Roussier. On aurait abîmé un championnat où quatre clubs sont à la lutte pour le titre après 24 journées. Ça n’est plus arrivé depuis combien de temps? La compétition n’a jamais été aussi attractive. Je ne pense pas qu’un passage de la L1 à 18 clubs aurait débouché sur un scénario encore plus palpitant. »
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