Le combat sans fin du collectif des victimes du drame de Furiani a peut-être trouvé un écho à l’Assemblée nationale. La proposition de loi de Michel Castellani, soutenu par dix-huit autres députés, visant au gel des matches le 5 mai a été enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale puis renvoyée à la commission des affaires culturelles et de l’éducation dans laquelle siège Michel Castellani, député de la 1ère circonscription de Haute-Corse.
Inscrire le gel des matches dans la loi
« Depuis tant d’années, des victimes, des enfants de victimes se sont constitués au sein du ‘Collectif du 5 mai 1992’. Ils militent pour que les engagements du président Mitterrand soient respectés, à savoir ne plus organiser de matchs à cette date-là », peut-on lire dans l’exposé des motifs. L’avancée permise par l’accord de 2015, qui prévoit le gel des matches le 5 mai, uniquement lorsqu’il ils ont lieu un samedi, est jugée « imparfaite » par les parlementaires, qui proposent donc de l’inscrire dans la loi.
La promesse de François Mitterrand
« Pour mettre fin à cette situation incompréhensible pour les victimes, leurs proches mais aussi pour l’opinion publique, favorable à la sacralisation de cette date, il convient d’appliquer cette décision chaque année », justifient encore les députés. Le 5 mai 1992, l’effondrement d’une tribune du stade Armand-Cesari a entraîné la mort de 19 personnes, et en a blessé 2357 autres, dont certaines dans un état grave. A l’époque, le président François Mitterrand avait souhaité que plus aucun match ne se déroule le 5 mai.
Une telle proposition de loi, destinée à sacraliser le 5 mai, avait été déposée en 2017, déjà à l’initiative, entre autres, de Michel Castellani.
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