A Dijon, la soirée de l’OM a commencé comme elle s’était terminée mercredi soir pour le dernier match des Phocéens: par un nouvel épisode du « feuilleton » Dimitri Payet. Trois jours après l’avoir déjà sorti du onze de départ contre Montpellier (victoire de l’OM 3-1) et malgré la polémique née de la célébration de son but contre le MHSC, André Villas-Boas avait une nouvelle fois décidé de se passer du milieu offensif pour débuter contre les Dijonnais. Mais, ce samedi soir, le coaching du Portugais ne s’est pas avéré payant et les Marseillais ont concédé un triste match nul en Bourgogne (0-0).
Comme face aux Héraultais, c’est Nemanja Radonjic qui a été intronisé dans le onze de l’OM. Le Serbe, buteur contre Montpellier mercredi, s’est une nouvelle fois montré assez remuant. Mais l’ailier de l’OM a perdu ses trois duels contre le gardien dijonnais Anthony Raccioppi (5e, 7e, 50e), très solide sur chaque occasion.
Radonjic et Germain seuls attaquants marseillais à s’être montrés
Même remplacé à l’heure de jeu par Payet, le Serbe reste le Marseillais qui s’est montré le plus dangereux. Seul le soldat Valère Germain, entré à la place de Benedetto à la 61e, a su tirer son épingle du jeu après sa sortie. Appels, déviations, frappes : l’attaquant français s’est employé, en vain. Les autres forces offensives de l’OM, Thauvin, Benedetto and co, n’ont jamais réussi à se dépêtrer de la défense dijonnaise. Le champion du monde français est même apparu emprunté physiquement, trois jours après sa performance étincelante contre le MHSC.
Payet, malgré sa grosse demi-heure sur le terrain, n’a pas connu le même destin que contre Montpellier, où il s’était mué en sauveur en redonnant l’avantage aux siens à la 80e. Comme ses partenaires d’attaque, le Réunionnais a été très discret et n’a eu aucune occasion à se mettre sous la dent, si ce n’est un centre raté qui a contraint le portier dijonnais à boxer le ballon en corner.
Nagatomo en difficulté, Mama Baldé a touché le poteau
De son côté, le DFCO, 18e au coup d’envoi, n’a jamais courbé l’échine. Les hommes de David Linarès ont longtemps gêné la relance phocéenne et auraient même pu ouvrir le score à la 23e minute. Mais la frappe croisée de Mama Baldé, seul dans la surface, allait finir sur le poteau d’un Steve Mandanda tout heureux de ne pas voir ses filets trembler. Sur cette action, l’attaquant dijonnais était bien couvert par Yuto Nagatamo, une nouvelle fois très décevant ce samedi soir. De quoi rendre l’arrivée de Pol Lirola, le latéral de la Fiorentina attendu en début de semaine prochaine, encore un peu plus urgente.
Plus globalement, le duo Moussa Konaté-Mama Baldé a posé bien des problèmes à l’arrière-garde marseillaise. Le jeu en pivot de l’ancien Amiénois et la vitesse du Guinée-Buisséen ont déstabilisé les Phocéens, finalement sauvés par l’imprécision de leurs adversaires du soir. Mais, jusqu’au bout, les Dijonnais se sont montrés dangereux, comme sur cette frappe de Wesley Lautoa qui a frôlé la lucarne de Mandanda (79e).
Pour leur prochain match, les Marseillais affronteront Nîmes (samedi 16 janvier, 21h), un autre (très) mal classé du championnat. Les Crocos, battus par Lille ce samedi soir (0-1), sont bon derniers de Ligue 1. S’ils ne veulent pas laisser filer le wagon des cadors, les Olympiens (6es, à huit points du leader lyonnais et avec deux matchs en retard) devront cette fois-ci montrer un peu plus les muscles.
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