Toutes les veilles de finales qu’il a vécues, Didier Deschamps s’en souvient en détails. Dans un long entretien pour le magazine l’Equipe, l’ancien joueur, maintenant sélectionneur, qui a remporté les plus gros titres du football, est revenu sur les nuits d’avant-finale.
La plus récente date de l’été 2018, veille de finale de la Coupe du monde 2018. Etonnement, Deschamps a « très bien dormi » et rajoute même qu’il a « fait trois bonnes nuits avant le match ». « J’avais un sentiment de quiétude, de sérénité totale. Comme une certitude qu’on allait être champions du monde », confie le sélectionneur des Bleus qui retrouvera la Belgique en demi-finale de la Ligue des nations en octobre 2021.
« Je n’ai pas bien vécu l’avant-finale de l’Euro 2016 »
Une sérénité que n’a pas toujours ressentie Deschamps, expliquant qu’il « n’avait pas bien vécu l’avant-finale de l’Euro 2016″. Un pressentiment qu’explique l’entraineur de 52 ans: « J’avais été habité par un sentiment perturbant, je ne sentais pas trop le truc. Quand on se couche, ça cogite, ça cogite: tu te bats contre toi-même ».
Et compare ensuite cette sensation à son expérience de 2018: « En Russie, la nuit qui a suivi la demi-finale contre la Belgique, et celle du lendemain, je n’ai pas bien dormi, j’étais perturbé, je me suis dit: ‘Ce n’est pas possible, ça revient’. Et le surlendemain, c’est parti. J’ai bien dormi jusqu’à la finale », affirme Deschamps.
La nuit de « la finale du mondial 1998, c’était un peu pareil qu’en 2018 »
L’ancien international remonte dans le temps et évoque le premier titre de champion du monde pour l’équipe de France: « Pour la finale du mondial 1998, c’était un peu pareil qu’en 2018. J’avais bien dormi, vraiment bien, tant et si bien que ce jour-là, alors que j’en avais l’habitude, je n’avais pas eu besoin de faire la sieste. J’étais serein », avoue le capitaine de l’équipe championne du monde.
En 1993, « j’étais perturbé, j’y pensais trop »
Pour terminer, Didier Deschamps revient sur la veille de l’un de ses plus gros titres de sa carrière, la finale de Ligue des champions OM-AC Milan en 1993: « J’avais quand même dormi, mais sans me reposer vraiment ». Un moment particulier pour l’ancien joueur de l’OM: « J’étais perturbé, j’y pensais trop, je m’étais fait le match, avec tous les scénarios, dans tous les sens. J’avais bouffé une énergie, au niveau de l’esprit, du cerveau… Après, dans les jambes, tu le sens. »
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