Non, tout n’a pas encore été dit sur les coulisses de l’exploit des Bleus en Russie. Dans un entretien au magazine L’Equipe, à paraître samedi, Adil Rami revient en longueur sur le rôle qu’il a tenu durant la Coupe du monde. Pas seulement celui d’un remplaçant, mais celui d’un joueur précieux pour l’équilibre du groupe et nécessaire au bon-savoir vivre.
« Je n’estime pas avoir été un ambianceur. L’ambianceur, il prend le micro et il chauffe la salle. Moi, j’étais plus un lien dans un groupe. Je n’aime pas les conflits, je n’aime pas les clans, j’ai toujours eu ce réflexe de faire le trait d’union entre eux », raconte le défenseur de l’OM, qui n’a pas joué une seule rencontre en Russie.
La méthode de Rami pour remotiver les remplaçants
« Je parlais beaucoup avec ceux qui étaient sur le banc », confie Rami, qui avait une méthode bien à lui pour remotiver les joueurs frustrés par leur manque de temps de jeu: « Parfois, je faisais un compliment à un gars qui ne jouait pas en lui disant que ça venait du coach, pour qu’il reste concentré: ‘Je l’ai entendu, il disait que t’étais au top aux entraînements, qu’il hésitait…’ Je l’ai fait pour le bien de l’équipe. J’essayais d’apaiser un peu ceux qui en avaient besoin. » « Je parlais beaucoup avec ceux qui étaient sur le banc », détaille-t-il, assurant que Deschamps « ne sait pas tout, tout, tout ».
« J’essayais de remonter le moral de ceux qui étaient déçus, de leur dire: « Hey, frérot, c’est normal que tu ne joues pas, c’est pas parce que tu dribbles mieux ou que tu marques plus de buts que tu dois jouer, c’est une question d’esprit d’équipe pendant une Coupe du monde, ça n’a rien à voir. »
« J’ai passé mon temps à expliquer ça aux jeunes, et à d’autres, pour leur faire comprendre que le coach les appréciait », assure Rami, qui avait annoncé sa retraite internationale dans l’euphorie du triomphe des Bleus, avant de revenir sur sa décision pour répondre à la convocation de Deschamps pour les matchs contre l’Allemagne et les Pays-Bas.
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