Après la victoire des Bleus en Allemagne à l’Euro, Didier Deschamps a été interrogé sur la volonté de ses joueurs de poser un genou à terre avant le coup d’envoi. Ils ne l’ont pas fait, finalement. Mais le sélectionneur a quand même lancé un appel au calme dans le débat politique, qui s’était enflammé sur la question.

Ils sont restés debout, finalement. Les joueurs de l’équipe de France avaient prévu la veille de poser un genou à terre avant le coup d’envoi de leur match face à l’Allemagne ce mardi soir à Munich, pour leur entrée dans l’Euro, afin de montrer leur soutien aux victimes de violences et d’agressions racistes dans le monde. Mais ils ne l’ont pas fait. « C’était une décision collective. On part du principe que si on doit le faire, toutes les nations doivent le faire avec l’appui de l’UEFA », a expliqué le capitaine des Bleus, Hugo Lloris, après la rencontre. La question avait fortement agité le débat politique en France dans la journée. Trop, beaucoup trop, selon Didier Deschamps.

Quelques minutes après la victoire des Bleus (1-0), le sélectionneur des Bleus a demandé de l’apaisement. « Aujourd’hui, le football, pendant l’Euro, c’est le centre d’intérêt de tout le monde, a expliqué Didier Deschamps au micro de RMC. La moindre petite chose, quoi qu’on fasse moi ou les joueurs, quoi qu’on dise, ça amène de l’interprétation. Il y a toujours de la récupération, dans un sens ou dans l’autre. Forcément, ce n’est pas quelque chose de bien. Il y a un tel climat où ça part dans tous les sens. »

« L’important, c’est l’unité au sein du groupe, la discussion que j’ai avec les joueurs, a ajouté le sélectionneur des Bleus. Quel que soit le sujet, c’est une décision collective. Ça leur appartient. Ça amènera toujours des interprétations. Mais ce n’est que du football. Il faut relativiser aussi. Ce soir, on a frôlé un drame (l’accident d’ULM avant le coup d’envoi). Ça aurait pu être catastrophique. Une personne aurait pu y laisser la vie. Il y a eu ce qu’a eu Eriksen aussi. Ok, il y a de la passion. Et la passion, ça va à l’encontre de la raison. Mais à un moment, il ne faut pas exagérer. »

« Une montée en puissance de l’agressivité, de la haine, qui est très dangereuse »

« Les critiques, ce n’est pas un problème, a assuré Didier Deschamps. Il y en a toujours eu. Je vous le dis depuis un moment: je trouve qu’il y a une montée en puissance de l’agressivité, de la haine, qu’elles soient verbales ou physiques, qui est très dangereuse. Pensons à nous protéger. Et quand je dis nous, c’est tout le monde. Quand on donne la parole à certaines personnes qui sont forcément dans l’excès… Ce sont surtout ces personnes-là qu’on entend. Il faut quand même apprécier ce qu’on a. Ces deux évènements (Eriksen et l’ULM, ndlr), ça aurait pu être deux drames. Ça ne l’a pas été. La vie est belle, même si je sais bien que tout le monde n’a pas la vie que les footballeurs peuvent avoir, ou la mienne comme entraîneur. Il y a des difficultés bien évidemment. Mais ça serait bien de baisser un peu le volume pour retrouver la raison de part et d’autre. »

LP avec MBo

https://rmcsport.bfmtv.com/football/euro/deschamps-appelle-au-calme-dans-le-debat-politique-ca-serait-bien-de-baisser-le-volume-pour-retrouver-la-raison_AV-202106150535.html

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