« En tant que joueur, mon mantra était: ‘l’entraînement fait la perfection’. C’est pareil maintenant que je suis entraîneur. Mais je ne cherche pas le prochain Dennis Bergkamp. Je veux améliorer les joueurs, et ce ne serait pas en défi de coacher une version de moi plus jeune »: avec ces mots en guise d’intro d’une longue confession à la BBC, c’est toute la passion du football de Dennis Bergkamp qui apparaît. A 51 ans, l’ancien entraîneur-adjoint de l’Ajax est toujours aussi amoureux du ballon rond.
« Jouer pendant des heures, tous les soirs. Dans la rue, sur du gravier, peu importe »
L’ancien joueur de l’Ajax Amsterdam, de l’Inter Milan et bien sûr d’Arsenal, club où il a joué pendant 11 ans avant de raccrocher les crampons en 2006 après 20 années de haut niveau, a répété sa philosophie: pour briller, il faut travailler. Et c’est un spécialiste des buts fabuleux, comme avec les Pays-Bas contre l’Argentine en 1998 ou avec Arsenal contre Newcastle en 2002, qui parle.
« J’avais besoin d’entraînement, d’équilibre et de talent. Ce sont des choses que l’on peut apprendre, des outils dont on a besoin. Mais il fallait aussi que je sois inventif pour savoir quand les utiliser, et il a fallu que je travaille ça par moi-même », explique Dennis Bergkamp.
Et cette touche de balle et cette technique soyeuse qui ont fait de lui l’un des joueurs plus élégants de sa génération? « J’ai les ai acquis en frappant le ballon contre le mur des centaines de fois d’affilée, en le contrôlant encore et encore et encore, et en jouant pendant des heures tous les soirs. Dans la rue, sur du gravier, peu importe. Même à l’Ajax, on pouvait avoir un exercice de passes et un exercice face au but, puis jouer un match. »
« Aujourd’hui, tout semble plus gros »
Cette propension à tâter le cuir le plus souvent possible est une caractéristique que le vice-Ballon d’Or 1993 retrouve de moins en moins aujourd’hui: « C’est ce que faisait ma génération et les générations précédentes. On sortait juste dehors avec le ballon et on jouait. Aujourd’hui, il y a tellement d’autres trucs dans la vie, les téléphones portables, les jeux vidéo et tous ces trucs, que les gamins ne sortent plus jouer dehors autant. »
Et Dennis Bergkamp constate d’autres différences dans le football moderne. « Ça fait 14 ans que j’ai arrêté, et le football a beaucoup changé. Hors du terrain, tout semble plus gros: l’argent, la couverture, les réseaux sociaux. Sur le terrain, tout semble aller un peu plus vite qu’à mon époque », remarque-t-il.
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