L’affaire remonte en octobre 2018. Les deux footballeurs russes Pavel Mamaev et Alexander Kokorin sont présumés s’être attaqué violemment dans la rue au chauffeur d’une animatrice télé puis, quelques heures plus tard, à deux hauts fonctionnaires du ministère russe du Commerce assis dans un café.
Six mois après les faits, il est temps de rendre des comptes devant la justice et le procès des deux joueurs russes, a débuté ce mardi. L’audience, au tribunal de Presnenski, pourrait durer jusqu’à deux mois. Accompagnés de deux autres accusés, Mamaev et Kokorin sont descendus menottés d’un fourgon de police.
Mamaev, joueur de Krasnodar et Alexander Kokorin, l’attaquant du Zénit Saint-Pétersbourg, s’étaient présentés d’eux-mêmes à la police au bout de 24 heures, après que celle-ci ait menacée de lancer un mandat d’arrêt contre les deux internationaux russes.
Faits partiellement reconnus par Mamaev et Kokorin.
Ces deux-là n’en sont pas à leur coup d’essai. Les deux compères avaient défrayé la chronique deux ans auparavant, quelques jours après l’élimination de la Russie à l’Euro 2016.
Depuis octobre, les deux hommes sont placés en détention. Début avril, un tribunal a refusé leur demande de mise en liberté et prolongé leur séjour en prison jusqu’au 25 septembre. Une sévérité qui déplaît fortement à Sergueï Semak, l’entraîneur du Zénit: « Cette situation dépasse l’entendement. A chaque bagarre, enfermons tout le monde pour un an, ainsi cela sera clair pour tout le monde. »
Jugés pour « coups et blessures » et « hooliganisme », les deux joueurs russes n’ont reconnu que partiellement les faits lors de l’audience ce mardi. Toujours emprisonné à Boutyrka, le centre pénitencier tristement célèbre pour avoir connu la mort en 2009 de l’avocat Sergueï Magnitski, dans des circonstances dénoncées à l’époque par les Occidentaux.
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