A bout de nerfs, excédé, il a fini par craquer en direct au micro de la chaîne Sky Sports. Chris Löwe, défenseur du Dynamo Dresde, s’en est violemment pris jeudi soir à la Ligue allemande de football (DFL), qu’il accuse d’avoir sacrifié son club en actant la reprise de la saison coûte que coûte.
« Vous croyez vraiment que ces gars de la DFL, Christian Seifert (président de la Ligue) ou n’importe qui d’autre, se soucient une seule seconde de ce qui se passe dans notre tête? Ils s’en foutent complètement », a-t-il lâché, des larmes dans la voix, après la défaite de son club contre Holstein Kiel (2-0) lors de la 32e journée de la deuxième division allemande.
Sept matchs en 19 jours
Juste avant la reprise mi-mai, l’effectif du Dynamo Dresde, club historique de l’ex-RDA communiste, a été placé en quarantaine par les autorités locales, après la détection de cas de coronavirus. L’équipe n’a pu reprendre la compétition que le 31 mai, deux semaines après la reprise du championnat, et a dû jouer tous les trois jours depuis, obligeant de facto l’entraîneur Markus Kauczinski à modifier sa composition à chaque match.
Dresde n’a pris que quatre points sur 21 possibles sur cette période, et compte cinq points de retard et une grosse différence de buts négative sur le barragiste à deux journées de la fin (-27 pour Dresde, -12 pour Karlsruher, 16e). Sauf improbable miracle, Dresde est donc condamné à la descente en troisième division, après avoir été contraint de disputer sept matchs en 19 jours pour tenir les délais imposés par la DFL.
« On nous a volé quelque chose »
« Ces gens-là (de la DFL) sont assis dans leurs fauteuils de bureau à 5.000 euros et décident les choses par dessus nos têtes. Et à la fin, c’est nous qui payons le prix pour toute cette merde. Est-ce que la même chose se serait passée si ça avait été le Bayern Munich ou Dortmund? », a pesté Chris Löwe, ancien joueur du Borussia. La vidéo de son interview a été vue des milliers de fois en ligne et commentée, le plus souvent positivement.
Löwe s’est exprimé de nouveau ce vendredi, sans regretter une seule de ses paroles: « J’ai l’impression qu’on nous a volé quelque chose, et je parle au nom de tout le club. » Son entraîneur lui a apporté son soutien: « Il a dit ce que nous avons tous dans la tête et sur le cœur. »
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