Le PSG champion des champions… du déficit. C’est un raccourci, évidemment, mais selon une étude de l’agence KMPG sur les conséquences financières de la pandémie de coronavirus chez les vainqueurs des six principaux championnats européens (PSG, Real Madrid, Bayern, Liverpool, Juventus, Porto), le club français est celui qui a le plus souffert.
Dans le rapport publié ce lundi, on découvre ainsi que Paris a enregistré en 2019-2020 un déficit de 125,8 millions d’euros, contre 116,2 millions pour Porto et 89,7 millions pour la Juve, là où le Real Madrid (+0.3) et le Bayern (+5.9) sont tout de même parvenus à finir avec une balance positive.
L’arrêt de la Ligue 1 a fait mal
Avec 540,6 millions d’euros de revenus opérationnels (jours de matchs, droits TV, autres revenus commerciaux), soit 95,4 de moins qu’en 2018-2019 (-15%), le PSG affiche également le plus gros manque à gagner. Même si en pourcentage, Porto est de loin le plus affecté (-50% de revenus entre 2019-2020 et 2018-2019).
Les explications à ce triste constat sont diverses: comme les autres, le PSG a souffert de la disparition du public dans les tribunes dès le mois de mars, ce qui a évidemment fait baisser ses revenus de jours de match (-23,6 millions) et ses recettes billetterie. Mais alors que les autres championnats ont repris après le premier confinement, la Ligue 1 s’est arrêtée au printemps, provoquant une baisse des droits TV… Un problème en plus, d’autant qu’en parallèle, Paris a enregistré une hausse conséquente de sa masse salariale (+10% par rapport à la saison précédente), là où la Juventus et le Bayern sont parvenus à passer des accords pour une baisse des émoluments des joueurs.
Pour rappel, ces chiffres ne concernent que la saison 2019-2020, qui a pu se jouer dans des conditions normales jusqu’au mois de mars. C’est dire ce qui attend le PSG (les autres aussi) en 2020-2021, avec peut-être une saison complète de huis clos, plus le désengagement de Mediapro et la crise des droits TV…
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