D’après le Corriere Dello Sport du jour, quotidien italien, le prochain mercato estival, post-pandémie mondiale, sera l’un des plus faibles de ces 10 dernières années. « Il n’y aura quasiment aucun transfert à plus de 80 millions d’euros. Aucun joueur dit «cher» ne sera vendu ». L’économie tournera au ralenti.

Il faut dire qu’actuellement, les clubs perdent de l’argent. Les stades sont vides, les matchs ne sont pas joués, aucune publicité n’est faite aux sponsors. Le football étant pleinement intégré à l’économie mondiale, si les entreprises vont mal, ce sont les partenariats commerciaux, les contrats, qui sont remis en cause et les recettes commerciales qui s’évaporent.

Au final, tout cet épisode risque de marquer durablement le ballon rond, avec une restriction des dépenses futures, et ainsi empêcher le fonctionnement pérenne de l’économie de trading, propre à de nombreuses équipes.

Le Barça perd de l’argent, il ne pourra pas acheter

Par exemple, le FC Barcelone, plus haut budget d’Europe d’après le rapport Deloitte, en 2019, estimé à 840,8 millions d’euros, perdrait quasiment 5 millions d’euros par jour. Son musée du sport, premier musée de Catalogne et 3e d’Espagne, restant portes closes, les gains ne pourront être récupérés, même si la saison reprend un jour.

Idem du côté des sponsors et des partenaires. Ces derniers sont aussi victimes de la crise et chutent lourdement. Et pourtant, il faut payer les joueurs. Le Barca dispose de la masse salariale la plus élevée d’Europe, estimée à 525 millions d’euros, et présente des revenus nulles actuellement. Le choc sera donc terrible.

Selon le média américain ESPN, le club catalan avait misé sur Neymar ou sur l’international argentin de l’Inter Milan, Lautaro Martínez, dès cet été. Seulement, dans les deux cas, il semblerait qu’il soit incapable de payer l’indemnité de transfert.

Tant du côté du PSG, qui avait demandé 200 millions d’euros l’été dernier pour laisser partir sa pépite brésilienne, que du côté de Milan, avec une clause fixée à 111 millions d’euros, le Barca ne pourra pas. Il n’a pas l’argent.

Se dirigerait-on vers une économie de troc?

Sa solution serait alors le troc et l’échange, proposer deux ou trois joueurs afin de récupérer l’attaquant capable de remplacer le vieillissant Luis Suarez. Mais même ici, la technique a été altérée par le coronavirus. Comment la valeur des joueurs pourra être jaugée après des semaines d’inactivités, un manque total de réathlétisation, sans penser aux conséquences physiologiques et psychologiques sur les joueurs?

Comment assurer le niveau d’un footballeur sans l’avoir vu joué depuis plus d’un mois, sans être certain de son niveau physique et de sa capacité d’adaptation post-covid-19? Rajoutons à cela que si la saison reprend en été, aucune équipe n’acceptera de se séparer d’un ou deux éléments sur la dernière ligne droite.

Il n’y aura pas de distinction

On cite ici les gros clubs, mais « selon que vous serez puissant ou misérable », tout le monde sera touché. L’économie du football fonctionne à vases communicants. Si un club perd de l’argent, il ne peut pas acheter des joueurs à d’autres équipes, qui ne dégagent pas les liquidités supplémentaires pour investir ailleurs et élargir les effectifs.

Ici, comme la crise impacte l’ensemble des acteurs, personne ne pourra dépenser, la rigueur sera la norme. Les stars resteront dans leur équipe, Neymar et Mbappé au Paris Saint-Germain, Thauvin et Kamara à Marseille, etc. et les stratégies de trading seront mises en mal.

Tout sera bouleversé et il faudra du temps avant que l’économie du football se reprenne.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/covid-19-le-prochain-mercato-va-tourner-au-ralenti-1881832.html

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