Elle fait parler d’elle depuis le début de la compétition. Et pas vraiment en bien. Mise en place pour la première fois lors d’une Coupe du monde féminine, l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) a eu droit à plusieurs polémiques. Nombreux sont ceux qui reprochent aux arbitres de casser le rythme en ayant recours à cet outil, de générer de l’incompréhension auprès du public et des joueuses et l’utiliser de manière trop stricte. Lors de leur huitième de finale perdu face à l’Angleterre (3-0), les Camerounaises avaient ainsi reproché à l’arbitre de sanctionner des positions de hors-jeu pour seulement quelques millimètres.

Malgré les nombreuses critiques adressées au VAR, Gianni Infantino tire lui un bilan très positif de son application. « Le VAR est un succès dans cette Coupe du monde. Il y a eu plus de 500 situations qui ont été vérifiées. Le VAR est intervenu dans 31 situations. L’arbitre a changé de décision dans 27 de ces 31 situations. Le taux de précision dans les décisions est de 98,4%. Sans le VAR, il aurait été de 92%. Je pense que 98,4%, c’est mieux que 92%. Ce sont des chiffres, c’est clair », a expliqué le patron de la Fifa ce vendredi en conférence de presse.

Il reconnaît « quelques erreurs »

« C’est pour ça que c’est un succès. On parle souvent de discriminations entre les hommes et les femmes. Si on n’avait pas introduit le VAR, et beaucoup ne voulaient pas l’introduire pour cette Coupe du monde féminine, on aurait eu l’air de quoi? De vieux cons misogynes qui ne pensent pas que les femmes peuvent faire les mêmes choses que les hommes. On a voulu introduire le VAR. On a pris ce pari, ce n’était pas simple. La grande majorité des arbitres femmes de cette Coupe du monde n’avaient jamais utilisé le VAR. On a fait des cours, des séminaires, on a testé ça. Chaque arbitre est passée par plus de 50 heures de pratique. On fait les choses sérieusement et professionnellement », a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que « tout n’a pas été parfait » et qu’il y a eu « quelques erreurs ».

« Mais en tant que président de la Fifa, si je peux choisir entre une Coupe du monde où il y a 27 erreurs et une où il n’y a pas 27 erreurs, je préfère la Coupe du monde où il n’y a pas 27 erreurs, même si parfois ça prend deux ou trois minutes pour prendre la bonne décision », a-t-il précisé.

« Le VAR est là pour rester »

« Je suis très content. J’aimerais féliciter toutes les arbitres sur le terrain et du VAR. Chacun a fait de son mieux. Ce n’était pas évident de prendre ce pari et de le gagner. On l’a gagné. Je touche du bois parce qu’il y a encore deux matchs à jouer, mais c’est un succès. Je suis ravi. La bonne nouvelle, c’est que ça ne peut que s’améliorer. Le VAR est là pour rester. Ceux qui ne sont pas encore convaincus le seront au fil du temps », a conclu Infantino.

Le Graët regrette « les temps d’arrêt trop longs »

Egalement présent à cette conférence de presse, Noël Le Graët s’est lui montré plus critique. « A titre personnel, j’ai trouvé que les temps d’arrêt étaient trop longs sur la première partie de la compétition. Sept ou huit minutes pour prendre une décision, ça m’a paru un peu long. Pour moi, le VAR, c’est l’aide à l’arbitrage. L’arbitre doit rester maître du jeu. Le VAR ne peut pas intervenir à tout moment », a expliqué le président de la fédération française de football.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-sans-le-var-on-serait-passe-pour-de-vieux-cons-misogynes-seloninfantino-1726119.html

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